C’est un chiffre effrayant révélé par le Point qui revient sur le coût exorbitant de la sous-traitance des services publics.

« La sous-traitance de l’action publique existe bel et bien et elle a un prix : salé. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par une centaine d’agents et de cadres de la fonction publique réunis au sein du collectif Nos Services publics, et relayée, vendredi 30 avril, par Politis. Ainsi, la facture pour l’État de cette externalisation est évaluée à 160 milliards d’euros par an. Ce qui représente environ un quart du budget de l’État, soit 7 % du PIB. Cette estimation est une première évaluation dans le domaine.

Pour parvenir à ce chiffre massif, le collectif, qui souhaite lancer l’alerte sur les dysfonctionnements observés au sein des institutions publiques, a additionné toutes les formes de sous-traitance (délégation de service public, prestation de service, partenariat public-privé), aussi bien à chaque niveau des collectivités locales que de l’appareil d’État. Et ce, malgré le manque de données sur le sujet. À elles seules, les délégations de service public coûteraient donc 120 milliards d’euros, tandis que les prestations de service sont estimées à 40 milliards d’euros ».

Vous avez là une dérive qui dure depuis des années et qui est la conséquence directe des politiques imposées par Bruxelles et qui visent à tout transférer à l’économie de marché et au privé en partant du principe que le privé sait toujours mieux faire et pour moins cher.

Ce n’est pas une règle intangible et les choses, là encore, sont beaucoup plus nuancées. Souvent l’échec de la gestion publique est lié à une sécurité de l’emploi dévoyée où les tire-au-flanc sont laissés en roue libre. Le privé, lui doit rémunérer son actionnaire et faire du profit. Cela implique forcément des coûts plus élevés.

Conclusion, selon le collectif cité par Politis : « Plutôt que de diminuer le coût pour du service tout en maintenant sa qualité, on en réduit la qualité tout en dégradant les finances publiques. »

Et c’est bien ce nous constatons tous.

Moins nous avons de fonction publique, plus l’Etat s’amoindrit, et plus cela coûte cher avec une baisse évidente et palpable de la qualité de service rendue au citoyen.

Mais Bruxelles a dit que tout serait un marché.

L’Union Européenne n’est qu’un immense marché où tout se vend et tout s’achète, y compris les nations.

Notre pays est en train de se faire piller.

Piller.

Pour le plus grand malheur de notre population.

Charles SANNAT

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Source Le Point.fr ici

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