Les Français ne brillent pas par leur culture économique, et comme il est de bon ton de détester les « riches », la « réussite » ou encore pire… l’argent, alors il ne faut pas s’étonner du peu d’intérêt porté aux mécanismes économiques qui permettent justement d’augmenter le gâteau plutôt que de se condamner collectivement à se partager sans cesse en plus petits morceaux un gâteau qui devient non seulement minuscule mais en plus rassis.

Un Français sur deux n’a pas la moindre idée de ce qu’est une ETI

« Si vous savez ce qu’est une ETI, c’est que votre voisin de bureau n’en a pas la moindre idée ! Ce concept semble particulièrement obscur. Mais les initiés reconnaissent aisément l’intérêt de ce type d’entreprises.

En 2019, la France comptait 5 530 ETI, contribuant significativement à l’économie avec près d’un quart des emplois et 39 % du PIB. Mais alors, de quoi s’agit-il ? Le sigle signifie entreprise de taille intermédiaire, elles comptent entre 250 et 4 999 salariés, avec un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros. Décisives pour l’économie, les ETI ne sont pas pour autant entrées dans le langage courant. Ce que confirme une étude Talentia sur le sujet.

Seuls 10 % des Français ont une connaissance précise des ETI, 38 % disposent d’une idée approximative et 52 % ne savent pas ce que c’est. En général, les jeunes s’avèrent les mieux informés : 15 % des 18-34 ans connaissent cela, contre 6 % des 50-64 ans.

La grande différence entre l’Allemagne et la France c’est bien évidemment le nombre d’ETI.

Le problème c’est que lorsque vous êtes fondateur et patron d’une ETI vous devenez « riche ». On va donc vous taxer pour une raison de justice sociale.

Puis on va vous empêcher d’organiser votre succession comme c’est le cas en Allemagne, sinon vos enfants seraient riches eux-aussi, et c’est pô bien, c’est inégalitaire.

Alors en France, nous taxons les successions pour forcer à vendre les ETI à des groupes étrangers généralement qui se fichent comme d’une guigne de l’emploi chez nous.

Au bout du compte, nous sommes bien égaux dans la misère et c’est toujours la triste histoire du socialisme ou du communisme et des conséquences de la haine absurde de la richesse. Les ETI font la richesse des pays qui réussissent en créant des emplois durables et de qualité.

Nous ne sommes pas pauvres parce qu’ils sont riches. Nous sommes pauvres parce que nous n’avons pas assez de riches, et nous n’avons assez de riches parce que nous les faisons fuir, ou nous les ruinons quand ils réussissent et cela nuit à la société française dans son ensemble.

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

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