En entreprise, il faut accepter de se faire « formater », d’obéir aux injonctions au bonheur du « CHO », le chief happyness officier, il faut se plier aux règles stupides du « présentisme » ou le « petit (ou grand) chef » confond travail, productivité et léchage de bottes tard le soir. Inutile de vous dire que je n’ai pas du tout une bonne image (ni des bonnes expériences) des méthodes de « management » que l’on doit subir dans les entreprises.

Pour illustrer ce que je dis là, vous pouvez regarder ces quelques minutes d’un entretien de recrutement pour devenir un simple conseiller prévoyance… dans une compagnie d’assurance. Le rêve absolu. Quand j’étais petit… je rêvais de devenir conseiller prévoyance au Gan… hahahahahahahahaha. Evidemment que non ! Je voulais être pompier et conduire les gros camions rouges !

Cet extrait est issu de ce reportage « La gueule de l’emploi ». Je vous invite à le regarder pendant vos longues soirées de printemps ! Ce reportage montre la violence inouïe que subissent les salariés dans notre pays. Une violence managériale qui est une succession de manipulations mentales et de méthodes plus que contestables mais qui servent de base à la vie dans les grandes sociétés.

Face à cette ambiance aussi toxique qu’abjecte, ceux qui pensent, ceux qui ne plient pas, ce qui ne se laisse pas « formater » et qui ne se soumettent pas, trouvent généralement le chemin de l’épanouissement professionnel dans des carrières en Freelance qui justement deviennent de plus en plus tendance !

Et c’est le Figaro qui y consacre un long article intitulé (source ici). Effectivement, il n’y a encore pas si longtemps devenir « consultant indépendant », cela signifiait très souvent « je suis senior trop vieux qui ne trouve plus de boulot de salarié et avec mes 57 ans il faut bien que je tienne pour atteindre la retraite ».

« J’ai triplé mon salaire et je m’organise librement » : le freelance, eldorado des actifs en quête d’indépendance

« Autrefois considéré comme voie de garage, le travail en indépendant a gagné ses lettres de noblesse. Désormais, il s’érige même en choix de carrière à long terme.

Depuis sa chambre, Paul, 24 ans, empoche 4000 euros net mensuels. Quelques mois auparavant, ce consultant en SEO, qui optimise la visibilité de différentes marques, amassait cette somme depuis le Canada ou la Thaïlande. Fraîchement diplômé d’un master à l’IAE, il s’est lancé à son compte. Il réalisait déjà des missions, et planchait en parallèle sur sa notoriété sur LinkedIn. À lui, la parfaite autonomie : il module ses journées à sa guise, se limitant à 7 ou 8 heures quotidiennes, et profitant du confort de son antre. Tout comme lui, 9 indépendants sur 10 ne cherchent pas un poste salarié, selon l’étude de la plateforme Malt auprès de 5000 freelances en Europe.

Ils refusent même des propositions, et ce, dès la sortie d’école, à l’instar de Paul, qui n’a pas souhaité poursuivre dans la structure qui l’a accueilli en alternance. Claude, 25 ans, a lui joué de malchance. Il a achevé son cursus d’ingénierie en pleine pandémie, ce qui contrecarrait ses envies d’ailleurs. Ce data analyst, dont le métier consiste à collecter des données afin de doper les performances marketing, a accepté un CDI «dans l’attente de» pouvoir embrasser ses desseins, explique-t-il aujourd’hui depuis Bangkok. Ces profils correspondent à une nouvelle tendance : «L’âge moyen demeure de 37 ans, mais la pyramide des âges s’avère davantage éclatée, aux extrêmes, avec des jeunes et des seniors», observe Alexandre Fretti, directeur général de Malt. »

« Je ne supporte pas de me plier au présentéisme. » témoigne le premier, ou encore cet autre témoignage, «j’ai triplé mon salaire, de 40.000 euros nets annuels à plus de 120.000, et je m’organise librement», souligne celle qui n’avait pas «prémédité» ce choix. Unanimement, le freelance tord le cou au slogan de campagne de Nicolas Sarkozy de 2007. Car pour eux, cela permet de travailler moins pour gagner… plus. «Je ne supporte pas de me plier au présentéisme, respecter bêtement le 10-18 en négligeant ma productivité du moment», soupire Claude.

Etre indépendant ce n’est pas facile mais… 

En fait rien n’est facile et pour « gagner » sa vie, il n’y a pas de solution de facilité. Les méthodes de management peuvent être terriblement toxiques et la pression telle que rapidement les salariés craquent. Mais ce n’est pas grave pour l’entreprise car ces derniers sont interchangeables. En revanche, c’est évidemment grave pour les personnes. Les gens. Les individus.

Quand on est « freelance », il y a une réelle précarité et aucune certitude du chiffre d’affaires qui sera fait le mois suivant. Néanmoins, il n’y a pas dépression liées aux techniques de contraintes managériales.

Là où les choses deviennent très philosophiques, c’est qu’en réalité, nous avons tous un choix à faire. Celui de travailler pour les autres et dans une forme de soumission plus ou moins marquée en optant pour une forme de sécurité (un salaire versé, une mutuelle, un droit au chômage, des congés payés), soit de choisir le chemin de la liberté avec tout ce qu’l implique d’incertitudes a priori. A l’usage, nombreux sont les freelances, qui apprennent à gérer les périodes de moindre activité, en mettant beaucoup d’argent de côté quand ils travaillent pour les périodes de vaches plus maigres.

Pour ceux qui veulent penser et réfléchir à tout cela, sachez que la partie Emploi de mon approche PEL dans la lettre STRATEGIES (pour Patrimoine, Emploi, Localisation) traite évidemment cette thématique et continuera à la traiter régulièrement. En effet, par bien des égards, il est désormais plus facile de trouver des clients, qu’un bon poste salarié ce qui est un renversement des choses que très peu ont encore formalisé.

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Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

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Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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