Trier c’est donner comme vous le rabâche le slogan de propagande du recyclage qui a pour vocation à asseoir une “industrie du recyclage”, et ces termes même devraient vous faire sursauter et bondir.
Si nous voulons une industrie du recyclage c’est qu’elle est la conséquence d’une industrie du déchet et du gâchis. Il n’y a pas de bons déchets, il n’y a pas de bon recyclage. Le recyclage est un échec quand il existe car bien raisonner implique de dire que le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit.
Pour ne pas le produire “YAKA” interdire non pas les pailles (enfin pas seulement) mais surtout la totalité des emballages plastiques et suremballages indispensables à notre consommation de masse et au marketing. On préfère évidemment interdire la paille dans l’œil du voisin que la poutre de l’emballage dans l’œil du système totalitaire et capitaliste marchand.
Alors c’est la course à l’échalote et à celui qui sera plus écolo que les écolos et cela en devient aussi ridicule qu’insupportable.
Les épargnants sont les premiers pollueurs
Voilà quand vous faites vos courses vous êtes un salaud qui tue la planète.
Quand vous vivez vous êtes d’ailleurs un salaud de pollueur.
Quand vous mangez, quand vous roulez, quand vous êtes en vacances et le pire c’est sans doute quand vous buvez votre cocktail à Copacabana une paille aux lèvres. Terrible la paille.
Passons sur votre voyage en avion low-cost, la paille vraiment c’est pas bien.
Mais alors le pire c’est quand vous épargnez ma brave dame…
Et oui, épargner cela pollue, car si vous achetez un tracker qui est un produit financier qui réplique un indice sans réfléchir, vous ne triez pas les entreprises polluantes des non polluantes (ce qui n’est pas faux) donc du coup vous polluez…
Certes, mais avec cette logique, nous pourrions aussi bien interdire d’acheter certaines actions.
Par exemple, les entreprises polluantes ne devraient plus avoir l’autorisation d’être cotées en bourse, de même que toutes celles qui polluent directement ou indirectement.
Je propose donc pour être cohérent avec cette logique, d’interdire de bourse toutes les actions pétrolières ou gazières. Tous les distributeurs de produits. Tous les fabricants de bidules utilisant à un moment du pétrole ou ses dérivés, ou finançant de telles entreprises.
Avec un telle loi qui tient en deux lignes nous pouvons fermer 100 % des bourses dès demain.
Et voilà.
C’est beau l’écologie.
Charles SANNAT
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