Quand ce sont les directions qui trichent, c’est les salariés qui trinquent, et il ne s’agit ici ni de démagogie ni de populisme mais d’une bien froide lucidité.
Les grands banquiers font n’importe quoi, la crise est terrible, ils gardent leurs places et autres golden parachutes quand les gens d’en bas, eux, souffrent terriblement.
Vous avez un nouvel exemple absolument terrible avec ce plan “d’avenir” (vous apprécierez la litote, car le plan d’avenir, 30 000 personnes n’y auront aucun futur) …
“Un an après le scandale des moteurs diesel, le constructeur procède à une restructuration d’envergure. Ce « pacte d’avenir » passe par la suppression de 23 000 postes en Allemagne.
Le géant de l’automobile ne pouvait sortir indemne du scandale. En septembre 2015, les autorités américaines ont épinglé le constructeur allemand pour avoir manipulé les émissions de CO2 de ses moteurs diesel. Onze millions de voitures sont concernées dans le monde et la facture s’annonce très salée : Volkswagen a déjà déboursé 15,3 milliards d’euros pour un accord à l’amiable concernant la partie américaine du dossier.”
“Ces économies, espérées à 3,7 milliards d’euros par an jusqu’en 2020, passent par un vaste plan de suppression d’emplois : 30 000 postes dans le monde (sur 610 000 au total) dont 23 000 en Allemagne. Des postes seraient également menacés au Brésil et en Argentine mais aucun en France, a priori.
Ce plan a été longuement négocié avec le comité du personnel. Son représentant, Bernd Osterloh, faisait contre mauvaise fortune bon cœur dans une lettre adressée aux employés et révélée par le journal Bild : « Notre message le plus important : les emplois du personnel titulaire sont sûrs. Nous avons négocié pour qu’il n’y ait aucun licenciement sec au cours des neuf prochaines années. »
Pour le moment, il n’y a donc aucun remplacement de départ à la retraite et pour plusieurs années. Le groupe Volkswagen peut bénir sa pyramide des âges, mais je suis sidéré que l’Allemagne fasse exactement la même erreur que la France en pensant que les départs massifs à la retraite vont nécessiter des recrutements de masse !
C’est totalement illusoire, les entreprises encaissent enfin les gains de productivité et dégraissent massivement.
Question subsidiaire… La Merkel, elle va faire quoi de son million de migrants tout neuf s’il n’y a pas de travail ?
Charles SANNAT