Pékin continue de faire souffler le chaud et le froid. Pékin a abaissé hier le taux pivot de sa devise à son plus bas niveau depuis un mois, tout en affirmant ce week-end au G20 qu’il ne comptait pas sur une dépréciation de sa monnaie dans la durée.

À quoi joue la Chine ?

Une guerre larvée des monnaies est-elle en cours ? Que peut faire la BCE ? Éléments de réponse avec Henry Sterdyniak de l’OFCE et Charles Sannat du blog Insolentiae. Écorama du mardi 1er mars 2016, présenté par Béatrice Mathieu, sur Boursorama.com.

C’était hier, mardi, comme chaque semaine. Nous avons parlé de ce vieux serpent de mer de la “guerre des monnaies”, concept auquel je ne crois pas.

Le monde tient encore debout uniquement parce que les banques centrales du monde entier ont su travailler ensemble et coopérer. Sans cela, c’était l’effondrement systémique. Souvenez-vous tous des sommets des G8 aux G20 où Sarkozy sauvait à chaque fois le monde.

Bref, il n’y a pas de guerre des monnaies, il y a, à intervalle régulier, une monnaie qui décale vers le bas parce que la banque centrale se lance dans des opérations de soutien à son économie. Puis après c’est une autre, puis une autre. Le tableau est assez évident en réalité.

En clair, chaque banque centrale, à son tour, abreuve les marchés d’argent frais. À ce moment, sa monnaie baisse mais ce n’est que temporaire, puisque une autre banque centrale prendra bientôt le relais.

Dans un système de change flottant, cela donne l’illusion de monnaies qui montent, puis baissent, puis remontent, etc. En réalité, cela masque une profonde dépréciation généralisée de l’ensemble des monnaies fiduciaires.

Charles SANNAT

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