Vers une deuxième vague de dégradation de notes souveraines, c’est l’alerte que lance cet article de l’AGEFI et certainement à juste titre.
“Certaines des principales économies de la planète pourraient voir leur note de crédit abaissée ou menacée de l’être dans les prochains mois, avertit le principal analyste en charge des notes souveraines chez S&P Global, mettant en garde contre une possible deuxième vague des révisions liées à la crise du coronavirus.
Roberto Sifon-Arevalo, directeur exécutif en charge des notes souveraines au sein de l’agence de notation, a dit à Reuters que les coûts colossaux liés au soutien aux systèmes de santé, aux entreprises et aux salariés depuis le début de la pandémie étaient en train de dégrader profondément les finances publiques de certains pays.
« On parle des notes de l’Union européenne ou de pays très développés comme le Japon ou le Royaume-Uni, ou des Etats-Unis, qui ont été capables de mettre en œuvre des paquets de mesures budgétaires et monétaires massifs pour se défendre », explique Roberto Sifon-Arevalo.
Au total, 31 pays, soit près d’un quart du nombre total d’émetteurs souverains notés par S&P, voient leur note assortie d’une perspective négative, qui conduit dans la majorité des cas à une dégradation. Parmi eux se trouvent l’Australie, pour l’instant noté AAA-, l’Italie et le Mexique, notés BBB, ou l’Espagne, notée A“.
Pour le dire autrement, et au moment où j’écris ces lignes, c’est-à-dire par rapport à ce que l’on sait à cet instant, et sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire, nous allons avoir un alourdissement de 15 à 25 % des dettes publiques des pays développés.
Une telle nouvelle quantité de dettes ne peut pas ne pas influer sur le niveau des notes souveraines.
Elles vont devoir baisser, fatalement.
Mais… contrairement à 2008 et à la crise des subprimes, cela n’aura sans doute pas le même impact sur les marchés, car les marchés de la dette sont désormais étroitement administrés par les banques centrales elles-mêmes qui rachètent la quantité nécessaire sur les marchés pour éviter toute flambée des taux d’intérêt.
Charles SANNAT
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Source AGEFI.fr ici