Vous l’entendez la petite musique de la hausse qui continue sa poursuite folle vers les 4 % en zone euro ?

Comme nous l’apprend l’agence Reuters, « la Banque centrale européenne (BCE) devra relever ses taux d’intérêt en mai si l’économie et l’inflation continuent d’évoluer conformément aux dernières projections économiques de l’institution de mars, a déclaré son économiste Philip Lane ».

« Si le scénario de base que nous avons développé avant le stress bancaire se confirme, il sera approprié de procéder à une nouvelle augmentation des taux en mai », a-t-il dit dans une interview publiée jeudi par la Cyprus News Agency, principale agence de presse chypriote.

« Toutefois, nous devons être dépendants des données pour évaluer si ce scénario est toujours valable au moment de notre réunion de mai », a-t-il ajouté.

Si les marchés prévoient en mai une hausse de 0.25, portant à 3.75 % les taux de la BCE, ce qui veut dire des taux d’emprunt largement au-dessus des 4 %, une hausse de 0.5 est parfaitement possible, notamment, si l’inflation sous-jacente devait continuer à montrer des signes d’accélération.

La BCE profitera certainement des moments de calme entre les périodes de « stress bancaire » comme il est dit pudiquement.

« Philip Lane a fait valoir que la prochaine décision de l’institution dépendra des perspectives d’inflation, de l’évaluation par la banque de la dynamique sous-jacente des prix et de la transmission d’une politique plus restrictive à l’économie ».

L’inflation sous-jacente, c’est globalement l’inflation hors énergie, tabac, et globalement tout ce qui monte !

Tenez, voici la définition exacte de l’inflation sous-jacente selon l’Insee. 

L’indice d’inflation sous-jacente est un indice désaisonnalisé qui permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix.

Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de la demande.

Il exclut les prix soumis à l’intervention de l’État (électricité, gaz, tabac…) et les produits à prix volatils (produits pétroliers, produits frais, produits laitiers, viandes, fleurs et plantes,…) qui subissent des mouvements très variables dus à des facteurs climatiques ou à des tensions sur les marchés mondiaux.

L’indice d’inflation sous-jacente est corrigé des mesures fiscales (hausse ou baisse de la TVA, mesures spécifiques sur les produits…) de façon à neutraliser les effets sur l’indice des prix de la variation de la fiscalité indirecte ou des mesures gouvernementales affectant directement les prix à la consommation. L’inflation sous-jacente est ainsi plus adaptée à une analyse des tensions inflationnistes, car moins perturbée par des phénomènes exogènes.

Source Insee ici

Bon, pour résumer, l’inflation que regardent les banques centrales c’est uniquement celles des salaires ! Si les salaires montent et si les gens sont augmentés ce qui est le cas, alors les banques centrales monteront les taux, car l’inflation va-être alimentée structurellement par ces hausses de salaires.

Charles SANNAT

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Source Reuters via Boursorama.com ici

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