“Le Baril à 150 $ encore une fois ?” C’est un article du Telegraph et du célèbre Ambrose Evans-Pritchard qui revient sur le fait que nous sommes peut-être à l’aube d’un nouveau choc pétrolier avec un baril à 150 $, ce qui ne va pas arranger la croissance mondiale.

C’est en anglais mais l’idée est la suivante : « Donald Trump n’aurait pas pu choisir un timing économique plus risqué pour déchirer «l’accord pourri» avec l’Iran. Le marché mondial du brut était déjà en train de se tendre à un rythme élevé.

Les réductions coordonnées de la production des pays de l’OPEP et de la Russie ont éliminé la suroffre de pétrole que l’on connaissait depuis 4 ans. Il n’y a désormais plus de réserves suffisantes pour contrer un choc de l’offre. La prime géopolitique sur les cours réapparaît donc.

L’agonie du régime Maduro arrive à son terme. La production de pétrole du Venezuela est en train d’imploser alors que le secteur est à court de pièces de rechange, ce qui a réduit l’offre mondiale de 700 000 barils par jour par rapport à l’année dernière.

L’Amérique du Nord fait face à des limitations posées par son infrastructure. Il n’y a pas suffisamment de pipelines pour acheminer la production du bassin permien du Texas. La situation est plus ou moins similaire en ce qui concerne les sables bitumineux de l’Alberta.

La perspective de la perte d’une partie de la production iranienne n’aurait pas été significative il y a un an. Mais aujourd’hui, ce n’est plus vrai. La hausse du baril de Brent jusqu’à 77 $, soit de 60 % depuis juin dernier, est due à la confluence de crises politiques en gestation dans de nombreuses régions du monde.

«Nous pensons qu’un risque de choc pétrolier plane et qu’il pourrait se manifester dès 2019 alors que plusieurs éléments convergents s’assemblent pour former une tempête parfaite», a écrit Westbeck Capital. Cette maison prédit le pétrole à 100 $ dans un avenir proche, et même à 150 $ alors que la planète risque une pénurie de l’offre similaire à celle de 2008.”

Allons-nous aller jusque-là ? Je n’en sais rien avec certitude. Ce qui est certain c’est que toutes les guerres qui secouent actuellement notre triste monde sont des guerres pour l’énergie. Ce sont des guerres non pas pour l’or jaune mais pour l’or noir qui est le sang vital de nos économies carbonées.

Charles SANNAT

Source The Telegraph ici

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