Le gouvernement veut faire des économies sur à peu près tout, et bien évidemment sur les allocations chômage qui coûtent très cher. Dans le viseur, en priorité, les indemnités des cadres sous prétexte que comme ils sont plus riches, ils ont moins besoin, et que le taux de chômage est de 4 % pour les cadres contre 9 % pour l’ensemble de la population.

Pas sûr que ce soit des raisons suffisantes ni même bonnes d’ailleurs, car il ne faut pas oublier non plus que les cadres, avec leurs salaires plus élevés, payent également… nettement plus cher leur assurance chômage.

En attendant, il y avait, jusqu’à une négociation menée au début des années 2000, une dégressivité sur les allocations chômage qui fonctionnait assez bien et qui n’était pas remise en cause. La remettre serait une bonne chose, quitte à recalculer la répartition des allocations sur une durée d’indemnisation qui pourrait même être rallongée.

Il faut montrer que l’idée n’est pas forcément de dépenser moins, mais de dépenser mieux en favorisant la reprise d’un travail pour ceux qui le peuvent facilement, et effectivement il y en a.

Aujourd’hui, personne n’est capable de chiffrer avec précision le chômage de « confort » où vous percevez des allocations confortables pendant deux ans, alors… autant en profiter, puis une fois vos droits épuisés, vous retrouvez rapidement un poste d’informaticien par exemple. C’est un phénomène réel sans être majoritaire. Quels sont son coût et son ampleur ? Nul ne sait.

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici

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