Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est une nouvelle importante, ou pas…

« Le Canada, Qu’adviendra-t-il des achats et des devises des banques centrales lorsque la crise du Covid sera retombée ? L’exemple du Canada, où le tapering vient de commencer, offre quelques indices précurseurs, souligne DWS – et l’inflation n’en fait pas nécessairement partie.

Alors que la Réserve fédérale a largement insisté cette semaine sur le fait qu’il était trop tôt pour parler d’une sortie de crise, sous-entendu pour réduire son soutien, la Banque du Canada (Bank of Canada dans l’autre langue officielle du pays) a pris une longueur d’avance par rapport à ses homologues. La banque centrale du Canada a en effet déjà commence son « taper », en diminuant d’environ 25 %, soit d’un milliard de dollars canadiens, le montant de ses achats hebdomadaires d’actifs.

Si le monde a plongé dans la crise de Covid plus ou moins simultanément, la fin de la gestion de la crise ne sera pas synchronisée. Ainsi que l’observe Stefanie Holtze-Jen, responsable de la stratégie monétaire chez DWS, certains pays s’en sortent plus vite et rebondissent plus fortement que d’autres pour diverses raisons – qu’il s’agisse de la réussite précoce à contenir la pandémie, de l’importance des stimuli fiscaux ou du rythme de déploiement des programmes de vaccination.

Après la décision de la Banque centrale, l’attention se porte sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande, deux exemples de résultats précoces dans la lutte contre la pandémie. Qui sera le prochain à réduire sa dette ? Et pourquoi commencer à le faire maintenant et pas plus tard ?

Un bon indice pourrait être la fraction du total des obligations publiques détenue par chaque centrale. S’agissant du Canada, le sous-gouverneur Toni Gravelle a récemment indiqué que les achats d’obligations du Gouvernement du Canada (GdC) depuis mars dernier représentent un peu plus de 35% du montant total des obligations du GdC en circulation ».

Qui commence le « taper » ?

Je vais faire court. Si, si cela peut m’arriver.

Qui ?

Les petites banques centrales.

La Nouvelle-Zélande ou la Canada restent des « petits » pays. Il n’y a rien de péjoratif dans ce mot petit. Si la France avait encore son franc, nous nous classerions dans cette catégorie des « petits » pays aux petites masses monétaires contrairement au dollar américain ou au yuan chinois et ses 1.4 milliard d’habitants.

Ce sont donc des banques centrales de pays « petits » qui ont encore leurs propres monnaies et leur souveraineté monétaire.

Quand on est un petit pays, comme quand on est un petit particulier, on gère mieux que quand on est un gros, car des règles s’imposent à vous, des règles comme des grands principes de vie ou d’économie.

Le Canada, comme la Nouvelle-Zélande ne peuvent pas faire n’importe quoi car ils ne peuvent pas imposer n’importe quoi, parce que les lois économiques s’appliquent à eux.

La BCE, la FED et la BoJ au-dessus des lois !

C’est pour cette raison, à savoir être au-dessus ou en dessous des lois, que je pense que ce que peuvent faire les banques centrales canadienne comme néo-zélandaise est sans importance pour la BCE, la FED ou la BoJ qui est la banque centrale japonaise.

Cela nous montre néanmoins une chose.

Le niveau jusqu’où on peut aller sans prendre le risque de faire n’importe quoi.

Ces « petites » banques centrales sont un superbe étalon pour comprendre quand il faut s’arrêter dans le n’importe quoi et dans quelle mesure, par effet miroir, les autres sont une folie monétaire totale.

En raison de cet effet miroir peu flatteur, je ne suis pas persuadé que ces décisions canadienne ou néo-zélandaise fassent véritablement la « une » des grands médias au 20 heures !

Je peux évidemment me tromper, mais ma conviction, ce qui n’est pas une vérité absolue à imposer à tous, c’est que les grandes banques centrales, elles, vont devoir poursuivre leur fuite en avant dans le toujours plus de monnaies pour éviter l’effondrement systémique.

Le problème ne sera donc pas le Taper. Mais l’inflation qui fera son grand retour de manière visible vers le mois de septembre 2021 dans vos magasins. Les pénuries, elles, ont déjà largement commencé.

Charles SANNAT

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