Les subprimes pétrolières se profilent à grande vitesse avec l’effondrement du cours du brut. A ce petit jeu du massacre des prix tout le monde risque de finir perdant.
Pendant ce temps et comme prévu, les Etats-Unis commencent à livrer du gaz de schiste à l’Europe qui se détourne de la Russie qui elle même réoriente sa production vers la Chine.
Le conflit en Ukraine avait aussi pour vocation de fermer les marchés européens de l’énergie à la Russie pour les ouvrir aux Américains et faire remonter ainsi le prix de leur gaz de schiste.
Alors que nous sommes déjà sous domination américaine en ce qui concerne la défense et l’économie, il ne nous manquait plus que d’être dépendant énergétiquement des Américains.
Il n’y a pas à dire, la politique européenne est une immense réussite… pour Washington!!
Charles SANNAT
La chute des prix du pétrole pourrait déboucher sur la faillite de nombreuses compagnies pétrolières américaines.
Le 12 janvier, le cours de baril de Brent a chuté sous les 31 dollars, atteignant son plus bas niveau depuis onze ans. Selon les prévisions de Morgan Stanley, Goldman Sachs et Citigroup, trois grandes banques d’investissement, la chute pourrait se poursuivre et propulser le baril aux alentours de 20 dollars.Parmi les causes de cette chute libre, les experts citent toujours le ralentissement économique en Chine et la surproduction de pétrole.
Dans ce contexte, selon l’étude de la société de conseil AlixPartners, les compagnies pétrolières nord-américaines perdent environ 2 milliards de dollars chaque semaine.
Une autre société, Cowen&Co, estime que les producteurs énergétiques américains seront finalement contraints de réduire leurs budgets jusqu’à 89,6 milliards de dollars, soit 51% de moins qu’en 2014. Ce serait donc la plus importante réduction budgétaire depuis les années 80.
D’après le WSJ, de nombreuses sociétés énergétiques lourdement endettées ne sont toutefois pas prêtes à réduire leur production de pétrole malgré la conjoncture actuelle.
Le 19 décembre, Washington a levé l’embargo sur les exportations pétrolières qui avait été en vigueur depuis 1975, soit déjà 40 ans. Il avait été instauré à titre de mesure de rétorsion face aux actions des pays arabes qui avaient annoncé l’adoption de leur propre embargo sur les livraisons de pétrole brut en Europe occidentale et aux USA.