Le projet South Stream bientôt débloqué?Cherchez l’énergie ! Cherchez les sources d’approvisionnements, et regardez ce qu’il se passe toujours sous l’angle énergétique !
La plus grande majorité des événements géopolitiques actuels sont liés à la nécessité d’irriguer le système économique actuel d’énergie abondante et bon marché, véritable sang du système.
Charles SANNAT
La récente déclaration du chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, sur la reprise des négociations entre Moscou, Budapest et Belgrade sur la construction du gazoduc South Stream rend actuel le thème d’une renaissance de cet ambitieux projet. Un industriel et un politologue serbes commentent la situation pour Sputnik.

Le fait que la Hongrie se remet à parler de South Stream prouve que l’Europe a bien besoin de gaz russe et doit par conséquent construire tant le gazoduc Nord Stream 2 que réaliser le projet South Stream, a déclaré à Sputnik Vojislav Vuletic, chef de l’Association gazière de Serbie.

« Il y a un déficit de gaz en Europe, et ce déficit va se maintenir à l’avenir, ce qui explique la nécessité de réaliser le projet South Stream », a souligné l’interlocuteur de l’agence.

Le politologue Dragomir Andjelkovic a relevé pour sa part que les besoins en gaz de l’Europe ne cessaient d’augmenter.

« Sans la Russie, il est impossible de satisfaire ces besoins. […] Peu importe qu’il s’agisse de South Stream 2 ou, par exemple, de Turkish Stream 2, mais la réalisation de ce projet est tout à fait nécessaire, le Nord Stream 2 ne pouvant résorber que provisoirement ce déficit », a-t-il expliqué.

Quoi qu’il en soit, l’analyste russe Alexandre Passetchnik estime peu probable la réalisation du South Stream, ce projet étant déjà transformé en Turkish Stream.

« Turkish Stream, c’est la priorité. Il ne s’agit pas en attendant du projet South Stream, en tant que tel », a indiqué M. Passetchnik, ajoutant qu’il serait toutefois possible, le cas échéant, d’appeler South Stream une seconde branche du Turkish Stream.

La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream suite à la décision russe d’abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l’Union européenne. L’accord prévoit la construction de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de m3 chacune. Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire.

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