Un robot collaboratif, un « cobot » puisque cela va être le terme consacré, vient d’être commercialisé dans le monde médical. Très certainement une option tout à fait intéressante puisque ce robot ne vient pas prendre le travail de vrais humains mais aider ces derniers et apporter une nouvelle dimension à leur travail. Ce robot est destiné avant tout aux victimes d’AVC (accident vasculaire cérébral) pour lesquelles une rééducation très précoce est la meilleure chance de récupération. Mais la genèse de ce robot est tout aussi exemplaire. Nommé Robo-K (pour kinésithérapeute), il est le fruit d’un travail commun entre chercheurs, industriels et thérapeutes. L’entreprise industrielle BA Systèmes (une entreprise bretonne d’Ille-et-Vilaine), qui était plutôt spécialisée dans les chariots de manutention, a commencé à développer une nouvelle filière de robots médicaux. Alliée au centre de rééducation de Kerpape dans le Morbihan et au CHU de Rennes, l’équipe de BA Systèmes a donc mis au point ce robot d’accompagnement à la rééducation.
Robo-K soulève le patient et, par le biais de capteurs, peut interagir avec les patients et reste sous contrôle du thérapeute. Des patients qui doivent accepter cette drôle de machine mais qui semble déjà poser des résultats très encourageants, y compris pour des patients souffrant de la maladie de Parkinson. Pour l’instant en test, Robo-K doit aussi passer par des vrais tests cliniques et par une phase d’industrialisation avant sa possible mise sur le marché prévue dès 2019. Si la robotique médicale a un très bel avenir, cette collaboration montre aussi combien l’apport technologique de la robotique peut être un judicieux complément de l’activité et du savoir-faire humain. Il y a aussi fort à parier que les patients préféreront ce type de système, sous contrôle d’un thérapeute, plutôt qu’une IA au téléphone en remplacement du médecin de famille…Encore un choix de société qui pose question.
Il n’est pas trop tard… Mais presque !
Sylvain DEVAUX
« L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné. »
Jean Delumeau
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