C’est un article de Challenges qui relaie une dépêche de l’agence Reuters et qui traite du sujet d’un groupe représentant des sociétés technologiques américaines en désaccord avec l’administration Trump “sur sa manière de lutter contre les pratiques commerciales de la Chine via des droits de douane”.
Dans une lettre adressée à Steven Mnuchin, l’Information Technology Industry Council (ITIC), un groupe basé à Washington, écrit qu’il soutient l’enquête de l’administration Trump dans le cadre de la Section 301 du Trade Act, la loi américaine de 1974 sur le commerce, concernant les pratiques de la Chine sur la propriété intellectuelle.
Il préconise cependant une coalition internationale dirigée par les États-Unis pour faire pression sur Pékin au lieu de droits de douane supplémentaires”…
Bon, en gros, ils ont la pétoche, et c’est normal. Pékin finira par leur interdire l’accès aux marchés chinois.
Certes. Mais quand on est président, on n’a que faire de savoir si l’on peut vendre 10 Airbus que les Chinois finiront par savoir produire eux-mêmes (cela marche avec les Boeing) si vendre ces avions implique de perdre des millions d’emplois industriels ainsi que ses capacités productives, et aussi aboutit à une augmentation significative des déficits commerciaux.
Effectivement, les vendeurs d’avions à la Chine vont couiner, mais les autres vont sourire !
Le blabla habituel des peureux !
“Notre opposition aux barrières tarifaires est pragmatique. Les barrières tarifaires ne marchent pas”, écrit Dean Garfield, président et directeur général de l’ITIC.
“Au lieu des barrières tarifaires, nous encourageons fortement l’administration à bâtir une coalition internationale capable de défier la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et au-delà”, poursuit-il.
“Nous encourageons fortement l’administration à bâtir une coalition internationale capable de défier la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce” !! Hahahahahahahahahahahaha. Une procédure devant l’OMC prendra 12 ans ! Et d’ici 12 ans, Trump ne sera forcément plus président puisqu’il ne pourra faire au mieux que 8 ans, et presque déjà deux sont passés.
Ce genre de communiqué pour ne rien dire si ce n’est appeler à l’impuissance me laisse toujours pantois.
Une négociation suit toujours le même schéma : à un moment, il faut bien qu’il y ait une montée des tensions, parfois même on se fâche sérieusement. Puis on trouve un nouvel équilibre !
Charles SANNAT