Pour Christine Lagarde, la “cheffe” du FMI (il faut dire cheffe maintenant).

Le plus drôle, avec la féminisation de profession, c’est qu’évidemment cela finit par devenir ridicule. Je rigole bien quand je regarde les postes et annonces de Pôle emploi. Recherchons “chauffeur, ou chauffeuse”… Bon, évidemment, le mot “chauffeuse” peut prêter à interprétation, s’agit-il d’un fauteuil ? D’une fille qui conduirait un camion avant que Google ne le fasse à sa place, ou encore d’une fille dont le comportement émoustillerait plus que nécessaire ses congénères mâles ?

Mais ce n’est pas le débat ! Le débat lancé par la cheftaine du FMI, c’est que pour elle, il “faut ‘davantage d’ouverture’ de l’économie contre le populisme”.

Ce genre d’argument ou de raisonnement est exquis.

Pour que ça marche mieux, il faut faire encore plus de ce qui ne marche pas depuis des années.

Ainsi, dans l’ex-URSS, quand la Pravda interrogeait un membre éminent du Politburo et demandait à demi-mot s’il fallait faire des réformes, on répondait doctement qu’il fallait aller encore plus loin dans le communisme.

Si le communisme est imparfait, ce n’est pas parce qu’il ne fonctionne pas, c’est parce que l’on n’a pas encore assez de communisme. Il en faut plus.

Quand ce genre de raisonnement est de sortie, cela veut dire que la fin est proche.

Pour Christine Lagarde, afin d’éviter le populisme, il faut encore plus de mondialisation.

Pour que l’immigration soit acceptée, il en faut encore plus…

Pourtant, quand on lit l’article, Lagarde dit aussi que Trump a raison…

“Interrogée par le journal Les Échos, elle se dit “profondément préoccupée par l’évolution politique du monde qui peut entraîner de lourdes conséquences économiques”. Mais face au populisme, la directrice du FMI souligne que du point de vue du FMI, “la réponse passe par davantage d’ouverture, notamment sur les services (trop tarifés), ce qui permettrait des gains de productivité”.

“Sur bien des points, Donald Trump a raison”
Pour elle, “l’essentiel est que la globalisation doit évoluer d’une façon différente, avec un meilleur respect des règles du jeu, ainsi que de l’environnement et un souci délibéré d’inclusion des peuples”.

“Sur bien des points, Donald Trump a raison”, assure par ailleurs la directrice du FMI dans l’entretien aux Échos.

“La libre concurrence doit être +fair+ (juste, NDLR) dans tous les domaines, et je me réjouis que les autorités chinoises aient récemment annoncé leur volonté d’aborder tous les sujets !”, explique Mme Lagarde.

Donald Trump “a des arguments solides” dans son bras de fer contre Pékin, estime-t-elle encore dans l’entretien, “sa méthode, si elle est soutenue par une stratégie gagnant-gagnant, pourrait permettre de faire avancer les échanges. Cela ne sera pas facile”.

Conclusion…

La mondialisation, c’est plutôt terminé, et Lagarde semble l’admettre pour la première fois en public. Ce n’est pas rien.

Si l’AFP titre “il faut plus de mondialisation”, elle aurait aussi pu titrer… “Trump a raison”…

Sacré choix éditorial n’est-ce pas !

Charles SANNAT

Source AFP via La Tribune ici

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