C’est énorme, c’est drôle, ou cocasse qu’un député très confortablement installé au Palais Bourbon aille expliquer aux gueux couvreurs qui crapahutent sur des toitures ou aux pauvres bougres de la France d’en bas qui ont des métiers pénibles qu’il est normal de travailler plus longtemps, même si votre corps ne veut pas…
Bon soyons juste avec lui, il reconnaît tout de même qu’il n’a pas le métier le plus pénible de la terre.
Pourtant, alors que l’on supprime les postes de caissières, travailler 40 ans, ou même 45 ans va devenir particulièrement difficile. Tellement difficile avec des carrières tellement heurtées qu’à la fin, la norme sera globalement l’équivalent d’un minimum vieillesse pour tous.
D’ici là tous les mamamouchis vous expliquent doctement du haut de leur régimes spéciaux à eux – parce que eux c’est pas pareil et que si on le dit, alors on fait le jeux des zextrêmes et des populistes – qu’il va falloir bosser plus longtemps, même si vous n’êtes pas d’accord, même si vous n’en pouvez plus.
C’est évidement ce type d’attitude qui fait le lit de tous les populismes et de tous les rejets.
Charles SANNAT
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“On travaillera plus longtemps : ça fait partie du jeu” estime @jeromebignon sur les #retraites. “J’ai 70 ans, je travaille encore, j’ai commencé à 23 ans. […] Ce n’est pas impossible” #ParlementHebdo pic.twitter.com/h8wV2UIZqE
— Public Sénat (@publicsenat) December 13, 2019