Ce matin c’était des communiqués de victoire dithyrambiques au sujet de la VICTOIRE immense de notre Jupiter national, le grand, que dis-je, l’immense Saint-Macron évidemment.

Pensez donc, il est venu, il a vu et il a vaincu à lui tout seul la directive des travailleurs détachés qui pose autant de problèmes depuis des années.

Mais le petit moustachu de la CGT, lui, n’est pas sensible aux sirènes ni aux cris de satisfaction un peu forcés.

« Philippe Martinez, de la CGT, a estimé mardi que l’accord trouvé sur les travailleurs détachés faisait que la situation était  »moins pire qu’avant », mais sans que le problème soit  »réglé » »…

En gros, que s’est-il passé ?

Pas grand-chose. Maintenant, le détachement va durer un peu moins longtemps, à savoir au maximum 12 mois que l’on peut prolonger de 6 mois, soit en tout 18 mois, ce qui est quand même largement suffisant globalement pour terminer presque tous les chantiers dans le BTP.

Autre élément, important, ces modifications ne concernent pas du tout le secteur… du transport, très problématique s’il en est puisque ce sont des milliers de chauffeurs polonais par exemple qui déboulent sur nos routes et ne respectent strictement aucune des lois du transport de marchandise au volant de leur petit camion sous les 3 tonnes 5. La photo d’illustration c’est d’ailleurs un de ces chauffeurs que j’ai croisés cet été sur la route.

Enfin, si le salaire minimum français va s’appliquer avec le principe un poil plus large en théorie du travail égal = salaire égal, les cotisations sociales, elles, ne sont pas concernées et restent payées dans le pays d’origine au taux en vigueur là-bas.

En fait grosseuuu victoire, mais objectivement pleine de vide.

Il n’y a rien dans cet accord de nouveau. Rien. Que de la communication et cela doit être dit.

Charles SANNAT

Source Ouest-France ici

Photo credit: PASCAL.VAN via VisualHunt /  CC BY
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