Toujours sur le front de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, voici un autre commentaire officiel chinois sur le “Transfert forcé de technologie” : une accusation américaine infondée…

Les Chinois ont été piqués au vif.

Sans remettre en cause les compétences et les qualités immenses du peuple chinois et de cette civilisation millénaire, il n’en reste pas moins qu’il est de notoriété publique que les Chinois ont à la fois beaucoup copié, beaucoup espionné, beaucoup volé de technologies, et aussi beaucoup imposé de transferts technologiques pour qu’une entreprise occidentale puisse s’ouvrir le marché.

Personne n’étant forcé, c’est juste que si vous vouliez travailler en Chine, il fallait abandonner x quantités de technologie.

Le problème n’est pas tant que les Chinois l’aient demandé que nous ayons été suffisamment stupides pour y croire.

Résultat des courses, nous avons donné notre TGV aux Chinois qui en vendent désormais alors que nous fermons nos usines, ici, en France.

Charles SANNAT

BEIJING, 16 octobre (Xinhua) — Les États-Unis ont encore une fois eu recours à des accusations éculées telles que “transfert forcé de technologie” et “vol de propriété intellectuelle” dans le cadre de leur récente campagne de diffamation contre la Chine.

Ces allégations ne résistent pas aux faits. Outre qu’elles insultent les réalisations technologiques de la Chine, elles ne constituent qu’un prétexte permettant à cette puissance hégémonique d’entraver l’ascension du plus grand pays en développement au monde.

Le remarquable développement scientifique et technologique de la Chine ne souffre aucun dénigrement. Il est le fruit du travail acharné des chercheurs chinois, génération après génération, et bénéficie de la coopération internationale dans le cadre de la politique d’ouverture de longue date du pays.

La Chine a certes beaucoup appris des pays développés, mais c’est exactement comme les États-Unis entre le XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale, une période au cours de laquelle ils ont attiré des talents du monde entier et acquis des technologies de pointe européennes.

De nos jours, les États-Unis sont plus performants que les autres pays en matière de recherche fondamentale, tandis que la Chine excelle en recherche appliquée. C’est là un résultat approprié au vu des atouts respectifs des deux pays en matière de talents, de marchés et d’autres ressources.

Cependant, dans un discours prononcé début octobre sur la politique chinoise des États-Unis, le vice-président américain Mike Pence a renouvelé les affirmations, réfutées à maintes reprises, selon lesquelles la Chine forçait les entreprises étrangères à transférer leur technologie et volait leur propriété intellectuelle.

Ces accusations sont tellement dénuées de fondement que même des esprits réfléchis aux États-Unis n’y croient pas.

Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor dans l’administration Clinton et conseiller économique de Barack Obama, a ainsi déclaré en juin que les progrès technologiques de la Chine venaient d'”excellents entrepreneurs bénéficiant des énormes investissements du gouvernement dans les sciences fondamentales” et d'”un système éducatif privilégiant l’excellence, se concentrant sur la science et les technologies”, mais “non pas d’une prise de participation dans une entreprise américaine”.

Auditionnées récemment par le bureau du Représentant américain au commerce (USTR) sur les droits de douane devant frapper des produits chinois, de nombreuses entreprises américaines ont assuré qu’elles n’avaient jamais été obligées de transférer leur technologie à des entités chinoises.

De plus, comme la communauté internationale peut en attester, la Chine a fait de grands progrès ces dernières années dans l’élaboration et l’amélioration de ses lois et règlements en matière de protection des droits de propriété intellectuelle (DPI).

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), Francis Gurry, a déclaré en juillet que la Chine a mis en place ces 40 dernières années un système de protection des DPI de haut niveau, considérant la propriété intellectuelle comme un moteur de l’innovation et du développement économique et traitant pareillement les entreprises chinoises comme étrangères.

Il ne fait aucun doute que les transferts de technologie sont nombreux entre entités chinoises et étrangères, mais tout ceci repose sur la recherche d’un bénéfice maximal pour les parties prenantes.

De fait, les entreprises américaines ont obtenu ces dernières années d’énormes bénéfices en Chine grâce aux transferts de technologie et aux licences. Selon le Bureau américain d’analyse économique, la Chine a versé aux États-Unis 7,95 milliards de dollars en 2016 et 8,76 milliards de dollars en 2017 pour des droits d’utilisation de propriété intellectuelle.

Aussi, condamner des pratiques commerciales normales revient à se moquer de la parole donnée. Encore plus ironique : l’une des armes fréquemment utilisées par Washington pour freiner le développement des autres pays consiste à imposer des interdictions d’exportation de technologies de pointe.

Des études faisant autorité soulignent régulièrement que si les États-Unis venaient à assouplir leurs strictes restrictions sur les exportations de haute technologie vers la Chine, leur déficit commercial diminuerait considérablement. Or, Washington continue de s’entêter.

Comme beaucoup l’ont souligné, les frictions commerciales actuelles entre la Chine et les États-Unis révèlent l’inquiétude de Washington face à la puissance scientifique et technologique croissante de la Chine.

Cette angoisse, les États-Unis se la provoquent eux-mêmes. Beijing s’engage à un développement pacifique et à une coopération mutuellement bénéfique. Qui plus est, si la Chine et les États-Unis, les deux plus grandes économies et les deux principaux investisseurs dans la recherche scientifique et technologique sur la planète, pouvaient unir leurs forces, le monde entier en bénéficierait.

Il est donc grand temps que Washington abandonne sa mentalité de jeu à somme nulle pour se lancer sur la voie d’une coopération gagnant-gagnant. Fin

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