C’est l’agence de presse Reuters qui indique que le gouvernement est “déterminé à accroître l’attractivité de la place financière de Paris par tous les moyens”, a déclaré mardi Édouard Philippe, poursuivant sa campagne pour attirer des banquiers tentés de quitter Londres en raison du Brexit.
Le Premier ministre, qui a annoncé une série de mesures en ce sens vendredi dernier, a promis que la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) et la création d’un prélèvement unique sur les revenus du capital seraient mises en place dans un calendrier “rapide et resserré”.
Emmanuel Macron a décidé dimanche que la réforme de l’ISF débuterait en 2018 et non en 2019 comme l’avait annoncé dans un premier temps Édouard Philippe.
“Le message que je veux partager avec vous est clair et simple : le gouvernement français est déterminé à accroître l’attractivité de Paris par tous les moyens”, a dit en anglais le Premier ministre au Forum Paris Europlace devant de nombreuses personnalités du monde de la finance.
“Nous voulons que Paris devienne le nouveau premier centre financier européen après le Brexit”, a-t-il ajouté.
Vendredi, Édouard Philippe s’était engagé à réduire le coût du travail en supprimant la tranche à 20 % de la taxe sur les salaires, celui des licenciements en excluant les primes et bonus des “preneurs de risques” du calcul des indemnités et celui des transactions avec l’annulation de l’extension de la taxe sur les transactions financières aux opérations intraday.
Et tout le reste comme la création de lycées internationaux supplémentaires ou encore les tribunaux en anglais et pratiquant le droit anglo-saxon, ce qui est tout de même rien de moins qu’un pas clair vers la privatisation de notre justice, pourquoi pas. Mais il est fort peu probable que cette “attractivité” nouvelle soit réellement efficace sur l’emploi. Elle ne va permettre qu’aux riches de devenir plus riches, ce qui n’est pas un problème en soi.
Il ne faut juste pas oublier que pour que le système fonctionne, il faut à un moment des consommateurs solvables… Sinon, il n’y a plus de profits.
Charles SANNAT