Depuis que les LR ont pris une claque aux dernières législatives, ils semblent retrouver une forme de créativité économique et cela n’est que bénéfique pour l’état du débat dans notre pays.

Le député Aurélien Pradié, candidat à la présidence des Républicains plaide dans un entretien aux Échos pour un impôt sur le revenu universel ainsi qu’une « allocation sociale unique », idée également défendue par son concurrent Bruno Retailleau.

« Je propose que chaque Français paie l’impôt sur le revenu. Pour le permettre, nous devrons fusionner toutes les allocations sociales en une allocation sociale unique inférieure au revenu du travail »,

Voici l’essentiel de ce qu’a déclaré le député du Lot.

« Toute personne qui perçoit un minima social devrait pouvoir payer, ne serait-ce que quelques euros d’impôt sur le revenu. Ce n’est pas une punition, mais la base symbolique, politique et sociale d’un nouveau pacte fiscal ».

« La multitude d’allocations sociales peut créer la suspicion chez nos concitoyens qui eux payent l’impôt. Je veux que nous ayons, grâce à la fiscalité, un levier de responsabilité individuelle et collective ».

Bruno Retailleau lui a été plus précis en expliquant sa vision autour de la fusion des minima sociaux dans une allocation sociale unique « capée à 75% du smic pour assumer l’écart entre les revenus du travail et de l’assistance ».

Une politique d’assistanat mortifère. 

Nous avons complètement oublié l’essence même de ce que sont la solidarité et l’assurance (chômage, santé, vieillesse) qui ne sont en aucun cas des droits à la paresse, mais la juste nécessité de compenser les aléas de la vie. Nous pouvons tous chuter, être malade, ou devenir âgé ! Il ne s’agit donc pas de rejeter aide, ou solidarité nationale, mais d’avoir le courage de dire que la notion d’aide légitime s’est transformée en assistanat délirant, où génération après génération, des millions de gens font le choix de l’inactivité qui désormais « rémunère » presque autant que l’activité, le patron et les contraintes en moins.

Collectivement, une société qui cesse de travailler et une société qui cesse de fonctionner. C’est aussi simple que cela. Si tout le monde écoute Sandrine Rousseau et revendique son « droit à la paresse », alors il n’y aura plus aucun bus pour vous transporter, aucune infirmière pour vous soigner à 1 500 euros de nuit, plus d’enseignants pour enseigner à nos marmots à 1 500 euros, plus de dames de cantine, pas plus d’ouvriers du BTP ou de plombiers pour déboucher vos chiottes pleines d’excréments ce qui n’en fait pas le métier le plus agréable au monde, mais l’un des plus utiles pour nous éviter d’être dans la merde…

Mais, ici il n’est pas uniquement question d’argent et de salaire. Le travail permet de participer à la société, au processus de création collectif. Il permet de donner un objectif quotidien, d’avoir une utilité et aussi du sens aux existences. Le travail, c’est un cadre, la nécessité de composer avec les autres et de se grandir.

Une société d’oisiveté n’est pas souhaitable et elle ne permet pas en réalité, à chaque individu, de se réaliser.

L’oisiveté diminue chacun et nous renvoie à notre plus simple expression.

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

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