Ceux qui me connaissent savent que je déteste la moraline et que j’affectionne particulièrement soulever les paradoxes de ceux qui généralement nous font de la moraline à longueur de journée.
Nous avons d’ailleurs à la fin de ce reportage le spécimen typique du jeune bobo qui ne veut pas se faire livrer sauf quand il pleut et qu’il est tard le soir, et qui nous explique doctement que c’est une « question d’effort collectif et que sinon on s’en sortira pas » et que c’est comme pour la viande qu’il faut cesser de manger… alors qu’elle est en train de manger de la viande ce qu’elle confesse.
Beaucoup de choses sont résumées dans ce petit reportage de TF1 sur les forçats de la livraison.
En ce qui me concerne, je ne me suis jamais fait livrer par l’une des ces plateformes mon repas.
Jamais.
Ce n’est évidemment pas en raison d’une qualité morale supérieure dont le tout puissant m’aurait doté. Non.
C’est juste que dans mon petit coin de Normandie personne ne s’intéresse à nous et certainement pas les grosses multinationales américaines.
Résultat, je ne peux même pas devenir exploiteur, car vous l’avez compris, je ne veux faire la morale à personne. Je veux pointer du doigt les paradoxes.
Nous n’avons donc pas de livreur sans papier à qui l’on sous-loue le droit de pédaler pour livrer la « bobotte » parisienne.
En effet si le bobo est le mâle, la bobotte dans mon univers sémantique est la femelle du bobo !
Bobos et bobottes ne doivent plus manger de viande et se nourrissent uniquement de graines de chia ou de quinoa… sauf tous les autres repas livrés par un sans papier exploité pour quelques euros de l’heure.
Vous remarquerez aussi le courage de ces gens.
Sans jugement.
Sans moraline.
D’un côté des partisans (très majoritairement) de la taxe Zucman sur les méchants riches qui se comportent comme les derniers des exploiteurs et des oppresseurs.
D’un autre côté des pauvres bougres déracinés qui pédalent dans les rues de nos villes pour s’en sortir.
Au milieu des dirigeants et des hommes politiques sans vision incapables de créer un cadre économique et social cohérent.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
IMPORTANT. En vous connectant directement sur le site insolentiae.com vous pouvez accéder aux articles malgré tous les blocages. Si vous ne recevez pas la Newsletter ou si cette dernière était bloquée, pensez à vous connecter directement. Je ne cesse les publications qu’au mois d’août et entre Noël et le jour de l’an. A noter les abonnés orange.fr et wanadoo.fr sont particulièrement touchés par le phénomène inexplicable de non réception des lettres quotidiennes. Inscrivez-vous gratuitement avec une nouvelle adresse mail





C’est comme tous ces pauvres qui se plaignent de la queue aux urgences mais qui sont en même temps impatient de recevoir leur chèque de Noël. Ou ce retraité qui va se plaindre de la franchise médical mais est en même temps heureux que son cours de flûte soit subventionné
C’est quand même hallucinant.
Ce statiut d’auto entrepreneur a bien fait mal. C’est ce qui est utilisé maintenant dans toutes les agences immobilières aussi, qui n’ont plus de salarié.
Je lis en ce moment « le capitalisme de l’apocalypse » de Quinn Slobobdian. Ca explique les forces à l’oeuvre et le neo-libertarisme.
Les sociétés essaient de se débattre contre ça (cf le débat budget à l’assemblée), mais ont vraiment de bien petites forces face à ce mouvement. Le principe est simple: t’es fort tu gagnes, t’es faible t’es exploité… et aucune force régulatrice.
Quoiqu’on en dise, les riches se battent bien contre le reste du monde. Ils ont des moyens et ils s’entraident. Face à une société empétrée dans ses lois et ses contradictions (bien souvent savament induites par des lobbies).
Plus aucun sens de l’effort, le cerveau, une éponge qui imbibe tout, je plains les citadins dans les grandes villes qui vivent souvent dans un climat de violence, de dégradation et sont par là même déconnectés des réalités, ils veulent tout tout de suite et très vite et n’ont ni le recul nécessaire ni le calme pour réfléchir et se reconcentrer. On a de la chance quand on peut vivre à la campagne et échapper à tout ça pour le moment … je plains les forçats de la livraison, il faut bien qu’ils vivent mais quel esclavage … société en déroute, en perdition …
D’accord avec vous sur bobo et bobotte …
Il n’y a rien à dire de plus, ils sont lobotomisés et ne fonctionnent qu’aux réflexes pavloviens …
Pourquoi pas de Uber en Normandie ni dans mon coin de campagne ? Parce qu’il n’y a pas d’esclaves migrants dans les campagnes. L’esclave est en ville, de préférence grosse ville.
La rentabilité est nettement meilleure en ville, le milliardaire et sa multinationale ont beaucoup plus d’argent à y gagner.
Et puis, imaginez-vous jouer aux Sims à la campagne, c’est chiant, il n’y a personne. Alors qu’en ville, ça grouille, c’est nettement plus marrant …
Vous avez déjà vu un Monopoly version campagne ? 😛
Faites ce que je dis et pas ce que je fais …
Bon , rien de nouveau , juste à vomir tous ces bo(no)nos moralisateurs .
Bonjour Mr Sanna
Pour ma part madame étant italienne et faisant toujours la cuisine je ne fais jamais rien livrer, je n’en ai pas besoin. Et je mange un peu plus sainement
Vous vous trompez, Charles, la femelle du bobo est la bobonne.
Je ne me suis jamais fait livrer car je ne suis pas paresseux et car je n’ai pas besoin d’esclave.
Par ailleurs, la livraison a domicile est le vecteur n°1 de l’immigration actuellement en Europe de l’Est.
Au sujet de cette vidéo : TF1 voudrait que j’accepte de me mettre à poil (numériquement parlant) pour visionner sa daube. non merci, vous avez tout résumé en quelques lignes.
C’est le problème le consommateur et le citoyen sont une même personne mais avec des vues différentes. Comment voulez-vous qu’on s’en sorte.
Bonjour Monsieur Sannat,
Je ne sais pas pour vous tous mais moi j’arrive à un niveau où je regarde ce qui se passe en France comme un martien qui vient d’atterrir.
J’observe toutes ces agitations humaines avec une curiosité mêlée d’un soupçon d’ironie (s’ils en ont).
Pauvre France !