L’affaire Huawei…
La Chine a accusé mardi les États-Unis d’avoir des “visées politiques” en annonçant une longue série de chefs d’inculpation visant le géant chinois des télécoms Huawei, une affaire qui exacerbe les tensions diplomatiques entre Pékin et Washington.
En effet, “le ministère américain de la Justice a dévoilé lundi 13 chefs d’inculpation ̶ liés à des violations des sanctions américaines contre l’Iran ̶ à l’encontre du groupe chinois et de sa directrice financière Meng Wanzhou, arrêtée au Canada en décembre à la demande des enquêteurs américains”.
“Il a également inculpé deux filiales de Huawei pour vol de secrets industriels, le jour même de l’arrivée à Washington du négociateur en chef chinois sur les questions commerciales, Liu He. Ce dernier devra mener cette semaine des pourparlers à haut niveau, dans un contexte désormais très compliqué”…
Depuis le milieu des années 90, il est de notoriété publique qu’il fallait se méfier des cravates chinoises qui avaient une fâcheuse tendance par exemple à “tremper” malencontreusement dans les “bains” industrieux occidentaux et par la suite, les compositions et formules chimiques étaient analysées et retrouvées aussi bien par les Japonais que par les Chinois.
Espionnage systématique et endémique!
L’espionnage industriel a été une donnée du développement économique des pays d’Asie en général et de la Chine en particulier.
Pendant des décennies, les Occidentaux ont cru aux mirages de l’ouverture du marché chinois, un marché de plus d’un milliard de consommateurs. Pour s’ouvrir ce marché, il fallait transférer quelques technologies. Pékin valait bien non pas une messe, mais quelques brevets.
En 2018, le constat est clair. Sans ambiguïté. L’Occident est en réalité le grand perdant de la mondialisation et l’Asie, le grand gagnant.
Vouloir rééquilibrer tout cela n’est pas une aberration et c’est ce à quoi s’emploie l’administration Trump, que cela plaise ou non, et cela ne plaît pas franchement à nos milliardaires qui ont fait fortune sur cette mondialisation malsaine économiquement et génératrice de distorsions et de déséquilibres ingérables.
Vers des tensions encore plus fortes?
“L’interpellation de Meng Wanzhou, fille du fondateur du groupe, a déjà provoqué de forts remous diplomatiques entre le Canada et la Chine. La dirigeante est actuellement en liberté surveillée à Vancouver.
Très remonté, le ministère chinois des Affaires étrangères a fermement dénoncé mardi les “visées politiques et les manipulations politiques” derrière les inculpations visant Huawei.”
Oui…
On peut même prévoir et prévenir nos amis chinois que cela sent une bien belle et grosse amende, et qu’il va falloir que Huawei paye une grosse amende pour pouvoir continuer à vendre ses smartphones aux États-Unis.
Lorsque les Américains livrent une guerre, ils sont absolument terribles.
Charles SANNAT
Source Boursorama.com ici
