« Le vendredi, plus personne ne me répond » : encore un patron en croisade contre le télétravail.
Le CEO de la banque américaine JPMorgan Jamie Dimon n’en peut plus du travail à distance. Selon lui, une entreprise ne peut pas fonctionner ainsi, tout simplement.
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par @Le_Figaro— Le Figaro Emploi (@LeFigaro_Emploi) March 24, 2025
“Tout pour. Ou tout contre. En matière de travail à distance, le manichéisme semble avoir un bel avenir – tant les dirigeants peinent à trouver le sacro-saint équilibre pour un rythme de travail «hybride» qui conviendrait à tout le monde. Aux États-Unis, on ne parle que de cela. Entre Amazon – qui a imposé le retour au bureau à 100% ou Spotify, qui prend le pari inverse en estimant que ses salariés ne sont pas des enfants, ou Donald Trump, qui se dit prêt à licencier les fonctionnaires qui persistent et signent pour le télétravail, l’équation est complexe. Et les tensions sont nombreuses.”
“Dernier exemple en date ? Le patron de la banque américaine JPMorgan, Jamie Dimon, qui ne mâche pas ses mots contre le travail à distance – malgré les nombreuses études qui ont été publiées pour vanter ses bienfaits dans certaines conditions et pour certains métiers. Devant des salariés de l’entreprise réunis à Columbus, dans l’Ohio, il n’a pas été tendre avec les aficionados du «distanciel.» «Ça ne marche tout simplement pas. Cela ne fonctionne pas pour la créativité, et cela ralentit la prise de décision.» Il fustige notamment les profiteurs du télétravail, dès que la semaine se termine : «Ne me dites pas que le travail depuis la maison fonctionne le vendredi ! J’appelle beaucoup de monde le vendredi, et il n’y a jamais personne qui me répond !»
Le problème ici n’est pas le télétravail.
Le télétravail est juste un catalyseur et pour tout vous dire je pense que c’est un excellent catalyseur surtout pour les patrons car cela permet justement de voir qui répond ou pas !
Au bureau c’est la même chose. Il y a ceux qui répondent et ceux qui se mettent à l’abri du travail. J’ai au cours de mes longues années d’expérience vu tant de manières différentes d’esquiver le travail que pour ceux qui veulent voir, la réalité du marché du travail en est risible.
Lorsque Musk vire 85 % des collaborateurs d’une entreprise comme Twitter devenue X, c’est lui qui a raison. Ce que je dis ici est valable pour les “services” où on enfile les perles par millions de salariés. Pas pour la “production” où il est impossible de se “planquer” et d’ailleurs de télétravailler.
Le problème du télétravail c’est qu’en réalité il permet aux partons de voir que 85 % des postes ne servent à rien ou à pas grand chose !
C’est exactement ce qui est implicitement dit dans cet article.
“Le CEO a étayé son raisonnement, en prenant des exemples spécifiques qui selon lui illustrent parfaitement le problème. Le «satané Zoom», par exemple, a pris pour son grade. «Vous envoyez des messages pour vous moquer d’un collègue, vous n’écoutez pas, vous ne lisez pas les slides.» Des pratiques qui selon le dirigeant «freinent l’efficacité, la créativité» et frisent «l’impolitesse». Selon lui, le télétravail est également néfaste et mortifère pour les réels besoins en matière de recrutement. «Nous n’avons pas besoin de tant de gens. Nous recrutons simplement parce que les gens que nous avons en interne ne font pas le travail qu’ils doivent faire», a-t-il argumenté. Le seul avantage – tout de même – selon lui ? Une solution pour les salariés aidants.”
C’est cela la réalité.
Chacun essaie de faire embaucher quelqu’un pour faire son travail. Soit avec un contrat de travail, soit un consultant soit un prestataire externe.
Le télétravail montre aux patrons qu’ils dirigent très mal, gèrent très mal, se font obéir très mal, et fait exploser les modes classiques d’évitement du travail en présentiel.
Ils vont tous finir par faire comme Elon Musk et virer 80 % des salariés.
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Normal, personne ne s’est dit que les gains de productivité (Keynes peut-être) devaient s’accompagner d’une baisse drastique du temps de travail. Conséquence, on s’invente des fonctions inutiles (voire néfastes pour les autres collègues) et on remplit des cases à la c… (bullshit jobs). Et ensuite comment s’y retrouver entre tâches utiles (production de bien, enseignement, soins et aides aux personnes, travail bénévole dans les associations, …) et tout ce qui est inutile (job de consultant, auditeur de normes plus ou moins débile, …)
J’ai appris de mon expérience professionnelle que plus une entreprise est importante, en nombre de salariés, et plus la proportion de branleurs et/ou incompétents y est importante !
Le principe de Peter, malgré son grand age et son humour sarcastique, s’applique encore magnifiquement aux entreprises et institutions publiques “modernes”, malheureusement je dirais.
Mon conseil, à qui veut bosser efficacement et être reconnu pour tel :
– quitter la France
– privilégier les petites boîtes
Le télétravail est à l’origine de bien des changements, et notamment l’effondrement de l’immobilier commercial aux USA. Par exemple à San Francisco avec à la clef des pertes importantes pour les fonds comme Blackrock and co.
Hors qui sont les grands patrons qui honnissent le télétravail ? Des entreprises dans lesquelles les fonds comme BlackRock and co ont des intérêts majeurs.
Aucune surprise ici. Cela a été énoncé clairement et écrit par ces fonds de pensions.
Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage. Certains patrons et manager sont vent debout contre le télétravail car ils veulent avoir leurs ouailles à portée de bâton. Avoir ses minions sous la main, ça fait se sentir important. Etre face à un open space vide leur fait se rendre compte qu’eux même sont probablement inutiles.
Bizarrement, quand ça les concerne, là c’est différent. Le nouveau PDG de Starbucks par exemple vie en Californie et ne compte pas déménager. Sa boîte est pourtant basée à Seattle. Il viendra de temps en temps… avec le jet privé de la boîte.
Il y a des gens qui ne travaillent pas à distance mais on les repère vite. Ce sont les mêmes qui glandaient au bureau. La question est de savoir si le travail est fait ou pas. Si un chef ne sait pas évaluer le travail effectué, c’est lui le problème (ou que le poste est un bullshit job).
Dans beaucoup de boîtes aujourd’hui on est en mode hybride et ça marche bien. On garde le contact et on peut travailler au calme. On n’imagine pas le mal qu’on fait les open space au monde du travail. Bruit incessant, conversations parasite, appels téléphoniques. Pour le travail on repassera.
Souvent des cadres embauchent inutilement des gens pour gonfler leurs effectifs et donc leur importance.
Ce temps est fini.
Par contre ceux qui refusent le télétravail n’arrivent pas à recruter et crèvent. C’est la vie.
Le télétravail intégral est la solution aux problématiques notamment immobilière.
Le fait que les facs et grandes écoles n3 sont pas encore passées au télé études intégrale est un scandale et ruine inutilement des millions d’étudiants.
Le télétravail n’est pas à la portée de tout le monde, il demande compétence, honnêteté en respectant le temps de travail, assiduité, responsabilité et sens de l’organisation. Un risque que les entreprises qui privilégie cela ont pris … revenir à la normale … se lever le matin pour aller bosser, c’est tout. On est plus à l’époque du covid.
Nous, à notre époque on travaillait le samedi avec le dimanche seulement pour se reposer un peu. Le lundi nous étions frais comme un gardon pour attaquer la semaine.
Plus on leur donne des jours de repos, plus ils sont fatigués, il faut dire aussi que les loisirs ça fatigue.
Les transports en avion pour passer le week end c’est éreintant !!
Très mignon ce chien. C’est clair, s’il est à côté de l’ordi, impossible de bosser.
Peut-être que certains profitent de récupérer les dépassements journaliers “obligatoires” quand ils sont au bureau pour ne pas être montrer du doigt
Le problème ne serait-il pas plutôt le travail lui-même ???
Pour M. Sannat 85% des postes en général seraient donc inutiles car Elon Musk a licencié 85% de ses salariés…Sérieux ?
Dans les années 90, j’étais presta dans une banque française. A 16h, beaucoup le monde jouait au Solitaire sous Windows jusque 17h (ça se voyait, c’était des box vitrés).
Pas besoin de TT pour tirer au flanc, on peut le faire aussi en présentiel.
Bonjour, et moi j’en connais qui se mettent en télétravail dé qu’il sont malades ou s’ils doivent garder leurs enfants c’est du vécu la où je travaille!!! se sont souvent des cadres bien payé.
Par contre nous on pose des congés maladie quand on est malade ou on reste chez nous sans être payé quand il faut garder nos enfants.
Est-ce que le télétravail ne fait que rendre visible ce qui était plus ou moins caché auparavant (les glandeurs) ?
ou bien est-ce plus important et le télétravail prend sa part dans ce qu’on appelle l’effondrement de nos sociétés ?
Car pour une fois le vivant de l’intérieur moi aussi, j’ai l’impression qu’il ne s’agit pas que d’une partie des travailleurs (les jeunes pour ne pas les citer), ça semble toucher toutes les générations…
Et comme le disent d’autres commentaires, on commence à voir aussi les chefs qui n’arrivent pas à se faire respecter ou à gérer leurs équipes, je ne dis pas que c’est facile, mais c’est leur boulot après tout…
il ne s’agit pas d’être un tyran, mais juste de s’assurer que le boulot demandé est fait et si ce n’est pas le cas de mettre la pression sur le salarié en question…
Si le boulot est bien fait et que le salarié veut glander son vendredi ma foi on s’en fiche…
Sur les 5 dernières années, j’ai eu en’moyenne +1,6% d’augmentation de salaire. Comme l’inflation a été énorme (et autres taxes locales, etc.) , comment ne pas considérer qu’à partir du jeudi midi je ne dois plus rien à l’entreprise?
L’euro avec lequel je paie mon pain à rétréci. L’euro avec lequel je suis payé aussi.
Le salarié prend un risque prix, les actionnaires prennent un risque qualité/volume,et les directeurs contremaitres de la plantation essaient autant que possible d’extraire de la valeur pour les fonds de pensions propriétaires.
Mon voisin s’interroge : “Comment se fait-il que Charles Sannat soit aussi performant en télétravail ???”
Il me dit aussi que : “La motivation est l’énergie générée par un but que l’on désire atteindre” – (Lao Tseu ?).
Il paraît qu’il y en a même qui choisissent d’avoir des enfants sans aucune intention de les rentabiliser un jour.
Ah bon ?…
Il y a pas mal d’années en arrière, je discute avec la fille de mon proprio, elle bosse (chéplu dans quoi) en Grande Bretagne. Elle me dit que c’est fini, ils ne travaillent quasiment plus avec la France. Impossible d’avoir qq1 le lundi matin, le mercredi avec les RTT, c’est le merdier, et le vendredi aprèm’ = lundi matin.
Cela dit, discussion avec une secrétaire de ma mutuelle, en télétravail pendant le covid : Mari en déplacements = autre organisation à la maison : boulot, bouffe, les gosses etc. Contente de reprendre, en plus le contact avec la clientèle c’était important pour elle.
Après, chacun voit midi à sa porte.
Michelle B la boomeuse donneuse de leçon dans ses oeuvres.
N’a pas cotisé 50% de ce qu’elle coûte mais passe ses journées ici à commenter entre deux cures thermales remboursées par la sécu en reprochant aux jeunes actifs, à qui on ponctionne 60% de leur superbrut pour nourrir Chantal partie en CPA à 57 ans et Fodié le MNA calvitié à qui la France doit tout, de tirer la langue.
À vomir.
A 50 ans j’ai connu le télétravail en deuxième partie de carrière avec l’arrivée des smartphone et des ordinateurs portables à enmener à la maison. Et je l’ai toujours trouvé néfaste, car la limite entre vie privée et vie professionnelle n’est plus tracé.
Mais au delà de ce fait, il est le symbole de la numérisation du travail. Et le numérique, dans bien des cas, c’est remplir des tableaux excel, faire des visoconférences, du reproting à n’en plus finir, etc etc, bref, brasser du vent… J’ai quitté le salariat car j’en avais marre de brasser du vent, mais je reste prisonnier de cette évolution de société dans ma vie de travailleur indépendant et dans ma vie privée. On nous a imposé des complexités numériques de partout !
Je suis consultant, et bien heureux de la situation actuelle dont je profite à plein.
Par honnêteté intellectuelle cependant, je ne peux que confirmer tous les points évoqués dans ce billet :
– J’ai du boulot (beaucoup !) parce que les employés ne travaillent plus, et grâce au télétravail, ils n’ont même plus besoin de faire semblant.
– Personne n’écoute ni ne s’intéresse aux présentations faites par visio-conférence
– 90% des postes de management intermédiaire sont parfaitement inutiles
Bonjour. Mon épouse était infirmière durant la crise COVID. Elle et ses collègues etaient heureuses car tous les administratifs travaillaient de chez eux. Enfin, travaillaient… Du coup plus de con.. pour vous em.. pendant le travail plus de formulaires inutiles à compléter. Et ils se sont aperçus qu’à ce moment là, elles faisaient plus avec moins. A l’hôpital aussi on peut virer 40% du personnel (que les administrateurs). Finalement, comme me disait l’une de ces personnes, l’hôpital est un expert des économies virtuelles
Bonjour,
Mon avis (mais je ne suis pas dans le secret des dieux…) Elon a surtout viré 85% « d’ennemis politiques » qui auraient complètement saboté son entreprise de l’intérieur, s’il les avaient gardés.
Des travailleurs parfois, osent dire ce qu’ils pensent et se retrouvent au « chômage pour idées déviantes »….
De nos jours, impossible de bosser si vous êtes anti-woke…si votre entreprise a « adhéré aux valeurs »….!
Musk ne pense PAS woke et il a viré ses ennemis./
Comme n’importe quel patron inféodé au système le fait couramment vis-à-vis des « déviants » qui n’entrent pas de plein pied dans les joies de la « cancel culture »….
Musk, ou n’importe quel chef d’entreprise, doit se conformer à ce précepte :
– Nous ne sommes pas dans le monde idéal des Bisounours.
Il n’y a AUCUN cadeau à faire.
Un employé…est un employé.
Pas un copain.
Même s’il « pense » comme vous…et a fortiori si C un opposant idéologique..!
Mais pour un « employé » le comportement doit être également tourné vers son intérêt en priorité.
Aucune concession à l’employeur sans une juste contrepartie.
La jungle.
L’univers, de l’entreprise et du travail, est une jungle.
Parce que le monde est une jungle.
Voir le monde comme un merveilleux réseau de relations interpersonnelles apaisées, enrichissantes et joyeuses est, au mieux, une illusion de socialo et au pire, une folie de benêt.
Quand aux Bullshit Jobs, il se dit qu’ils représentent 65% du monde du « travail »….
Des boulots inutiles ou stupides…pour des gens qui le sont tout autant.
Réduire progressivement la population de 85% est un objectif sain en terme de gestion macroéconomique.
Après…..faut gérer la pleurniche….
(G écrit « réduire » pas « éradiquer »….)
Demain les robots, l’I.A. et tout ce qui est encore en développement…
À un moment ou à un autre, nous devrons organiser ce bordel d’une façon plus ou moins expéditive, si nous ne prenons pas collectivement les bonnes décisions rationnelles rapidement.
Et NOUS ne prendrons jamais les bonnes décisions….parce que la pleurniche….
Donc….
Préparez vous.
VG
Certains patrons ne méritent pas leur grade.
J’ai connu un directeur du personnel d’une très grande entreprise française qui utilisait des cabinets de recrutement parce que, disait-il, s’il y a une erreur de recrutement ce ne sera pas de sa faute !
Quel zozo, le recrutement est la fonction la plus importante de l’entreprise et ne doit pas être déléguée.
Un autre chef des “ressources humaines” (ce titre méprisant m’a toujours hérissé), qui embauchait du personnel peu qualifié, passait des annonces demandant de se présenter de 8H à 11H30 et était très étonné de constater que tous les candidats venaient à 8H et personne après 8H30…
Ces deux cas sont absolument authentiques.
Le gros problème avec le télétravail, c’est qu’il s’est imposé suite à la pandémie.
Pendant les confinements, les dirigeants d’entreprises et autres managers étaient bien heureux que les employés télétravaillent et permettent à l’entreprise de continuer son activité, et cela malgré des conditions de télétravail parfois très difficiles pour ceux qui n’avaient pas anticipé cette situation.
A la fin de la pandémie, les dirigeants d’entreprises et les managers ont voulu que tout le monde revienne au bureau, et oublier cette période un peu étrange.
Hélas, les employés avaient pris goût à cette nouvelle façon de vivre sa vie professionnelle.
1h de sommeil en plus le matin et 1h de temps libre en plus le soir.
Plus aucune exposition au bruit incessant de l’open-space et aux potins, commérages, et autres informations exclusives en provenance de radio-couloir.
La facilité pour gérer les livraisons de colis ou la réception d’un artisan pour faire des travaux dans la maison, le stress en moins dans les bouchons, les économies substantielles de carburant, etc…
Les employés n’étaient pas prêts à lâcher cette nouvelle organisation de leur équilibre vie privée/vie professionnelle.
Surtout que les premiers résultats en terme de productivité étaient là : la productivité en télétravail avait augmenté pendant les confinements liés à la pandémie.
Les employeurs et managers ont donc promis d’étudier l’origine de ce gain de productivité, et de faire un retour rapide sur ce phénomène et comment il pourrait permettre de créer l’entreprise de demain.
Mais, comme pour les cahiers de doléances des gilets jaunes, rien ne fut fait.
On est rapidement revenu à l’organisation précédente.
Mais comme les employés ont fortement protesté, et pour nombre d’entre eux ont carrément démissionné, les dirigeants d’entreprise, et surtout les managers, confrontés à une véritable hémorragie de talents, ont inventé un Frankenstein : le travail hybride !
Au nom de l’esprit d’équipe et de la socialisation nécessaire, on devrait maintenant venir 3 jours minimum au bureau, et l’employeur consentirait 1 à 2 jours de télétravail, fixés par ses soins, et sans aucune souplesse.
Quel est le résultat (prévisible) de cette organisation ?
Un deal perdant-perdant !
Aucune économie sur les prix des bureaux puisque certains jours ils sont occupés à 100% (pas de flex office avec rotation des jours de télétravail).
Des employés frustrés par la perte de souplesse dans la télétravail puisque les jours télétravaillés sont fixés par la direction.
Une direction qui se plaint de n’avoir personne qui travaille le vendredi, alors qu’elle a elle-même organisé cette situation en fixant le jour de télétravail le vendredi.
Des jours de télétravail qui sont ressentis comme une punition par les employés.
Une productivité qui s’est effondrée car elle est revenue au niveau d’avant la pandémie dans les bureaux, et elle a baissé pendant les jours de télétravail car la relation de confiance réciproque employeur-employé a été brisée.
Pire : on a encore plus dévoyé le rôle du dirigeant d’entreprise et des managers.
L’entreprise est devenue un lieu où il faut “socialiser” (c’est une des justifications pour refuser le 100% télétravail) et cultiver l’esprit d’équipe (réunions en pagaille, temps de pause à la machine à café, babyfoot, etc)… mais ce n’est plus un lieu où l’on doit en premier lieu travailler.
Et les quelques jours de télétravail restant étant tous fixés à l’identique par les entreprises (généralement mercredi et vendredi), il n’y a aucun gain financier sur les bureaux, ni gain en matière d’embouteillages sur la route.
Les planqués qui ne font rien aussi bien au bureau qu’en télétravail sont toujours là, toujours aussi bien payés, toujours les premiers en matière d’avancement vu qu’ils consacrent 90% de leur temps à lécher les dirigeants de l’entreprise et/ou les managers.
Voilà le brillant résultat d’une société qui refuse le changement au lieu de l’accompagner.
Le télétravail est un outil, au même titre qu’un ordinateur.
Un outil n’est ni bon ni mauvais par nature, il n’est que ce que nous en faisons.
On peut s’en servir pour améliorer les conditions de travail et la productivité.
On peut aussi s’en servir pour passer sa journée sur les réseaux sociaux au lieu de travailler.
Perdre 1h dans les transports pour aller dans un bureau pour passer la moitié de la journée à faire des réunions en visio avec d’autres équipes à l’autre bout de la France, cela n’a aucune utilité et n’apporte aucune forme de productivité supplémentaire, d’esprit d’équipe, ou de “socialisation” (what ever that may be, comme disait mon directeur de thèse).
Au lieu de se lamenter sur les pertes de productivités bien facilement attribuées au télétravail, les dirigeants d’entreprises et les managers devraient se demander pour quelle raison la productivité avait augmenté de presque 20% pendant la pandémie avec des équipes en 100% télétravail.
Rien n’arrête le changement.
Nous pouvons simplement choisir de l’accompagner et de bénéficier de tout ce qu’il apporte en gains de qualités de vie, de productivité, de marges financières, etc.
Ou alors nous pouvons refuser le changement, lutter contre, perdre un pognon de dingue à essayer de l’endiguer et de le freiner… mais au final il aura lieu quand même.
La balle est dans le camp des dirigeants d’entreprises et des managers.
Accompagner le changement, c’est aussi reconnaitre les erreurs de recrutement et licencier ceux qui ne foutent rien… au lieu de conserver des poids morts et de contraindre ceux qui travaillent et font la réussite de l’entreprise.
Quand on voit les connasses aux RH qui sont en télétravail, et qui quand on les appelle, c’est une collègue qui décroche pour dire « elle n’est pas là, elle est en télétravail il faudra rappeler ». Ils sont tellement enlisés dans la faignasserie que ça ne les choque même plus de confondre télétravail et congés….. Cela dit, pour les autres, le TT est une chose géniale : on évite de prendre son mode de transport personnel, la pollution qui va avec , l’engorgement des routes et le bruit. Au bureau, on évite le contact avec les cons et les jacasseuses pénibles, la réunionnite et le stress in situ. Pour moi, c’est tout buéno. Et je bosse, quand je suis chez moi en étant tout autant joignable.
Un patron râle toujours quand il voit un coût potentiel, mais se tait toujours quand c’est un gain. Les articles ou vociférations apparaissent seulement quand ils se plaignent. Quand La Défense annonce 30% de vacance des bureaux, les patrons qui ont économisé se sont tus. Ceux qui perdent de l’argent râlent. Rien de nouveau. Un article pour rien.
@ludal
C’est ton charabia qui est à vomir plutôt !!
Tu es très affirmatif de ma vie
Tu serais étonné si tu savais la petite retraite que je perçois.
Fort heureusement je n’attends rien du système car j’ai cotisé pour ma propre retraite dès mes premiers gains .
Quand bien même on me la supprimerait je vivrais de mes rentes. Ça te la coupe hein !!
Si le pays tient encore c’est grâce à l’épargne et non le contraire à ce que je sache.
Je te conseille de te serrer la ceinture et ne pas envier les petits retraités à contrario les jeunes qui sont biberonnés aux aides et aux loisirs.