Hahahahahahahahaha.
Nous vivons dans un monde fabuleux, où il faut beaucoup d’agilité intellectuelle pour se rendre compte des aberrations profondes que l’on nous sert.
Voilà ce qui est écrit dans cet article (source ici) par exemple sur le télétravail. “De nombreux facteurs entrent en jeu et faire une généralité de chaque employé ne serait pas représentatif. Cela dépend aussi du cadre de travail à la maison. Il est certain qu’un environnement bruyant, avec des enfants par exemple, ne sera pas un endroit idéal pour travailler hors du bureau.”
Par contre, les “open space” comme chacun le sait sont d’un immense confort sonore.
Lorsque Germaine hurle dans le combiné pour que tout le monde se rende compte qu’elle travaille… elle.
Lorsque Pierre, Paul et Jacques ont décidé de tenir un meeting au milieu de la salle.
Lorsque le chef passe et s’adresse à votre voisin appelé un “co-bureau” pendant 1 heure et que ça vous blablate dans l’oreille…
Ces petits exemples pour illustrer le “bon” bruit, celui imposé par votre patron et le mauvais bruit, celui que vous pourriez avoir chez vous en télétravail.
Je peux vous dire une simple chose.
La moitié des postes ne servent à rien et la moitié des gens dans les bureaux ne foutent rien avec des stratégies remarquables d’évitement du travail.
Je ne vous parle pas du livreur dont on peut quantifier le nombre de livraisons, du vendeur où l’on compte le nombre de vente, de la femme de ménage qui lorsqu’elle ne fait pas le ménage cela se voit immédiatement, bref, il y a des fonctions où personne ne se pose la question de la quantification de la production.
Lorsque l’on se demande ce que quelqu’un produit, c’est que la réponse est généralement contenue dans la question.
La productivité ce n’est en aucun cas la présence au bureau. C’est peut-être bon pour le copinage et le besoin de sociabilisation du plus grand nombre, mais les pertes de temps conséquentes, ce sont les autres. Des pauses à rallonge aux discussions sans fin, sans même vous parler des réunions sur des journées entières qui ne produisent rien…
Le télétravail n’a qu’un seul tort.
Les managers ne peuvent pas fouetter et contrôler à distance.
C’est donc la fin de l’asservissement managérial et l’obligation de passer à de véritables méthodes de management par objectif. Et c’est une véritable révolution culturelle, aussi bien dans les techniques d’encadrement que dans celles du recrutement.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
… Relire Michel Crozier : “Le défi bureaucratique”… C’est exactement cela.
C’est sur qu’avec le télétravail on va vite voir ce qui est efficace en terme de production et ce qui relève du brassage d’air (pour refroidir la planète 🙂
Quand je dit a mon fils que je paye les gens pour un travail effectué et pas pour des heures de présence, il a encore du mal à comprendre, le jour ou c’est lui qui fera les chèques, je suis sur que ça va lui ouvrir l’esprit 🙂
Vous parlez de choses qui ne sont pas des généralités, ceux qui aiment leur boulot ne passent pas leur temps à se plaindre.
Lorsqu’il n’a pas de chaînes, l’homme se les fabrique.
L’esclavage est intemporel.
Merci Charles de montrer la réalité : “La moitié des postes ne servent à rien et la moitié des gens dans les bureaux ne foutent rien avec des stratégies remarquables d’évitement du travail.
et
Des pauses à rallonge aux discussions sans fin, sans même vous parler des réunions sur des journées entières qui ne produisent rien…”
Dans le “privé” mais aussi et surtout dans le secteur “public”
où le copinage, la séduction, et les mini- jupes sont en visions pour avancements rapides.
Et ne parlons pas du monde politique … graveleux, licencieux, grivois où pour gravir le sommet rien n’est interdit., où les madames canapé sont légions.
et le porno, et les pédos, on n’ose pas en parler.
Je me dépêche car d’ici fin août, contrôle total de la parole par décret.
Bof, de toute façon, nous vivons tous en esclavage volontaire ! Que ferait-on si le travail n’existait pas ! Là est la véritable question…. toujours sans réponse !!
Il y a plus de 10 ans un livre avait été écrit sur les problèmes liés à l’open space, appelé “l’open space m’a tuer”. Il est vrai que le télétravail, c’est la mort du petit-chef, par contre cela peut être rentable pour l’employeur. Mon frère travaille plus depuis qu’il télétravaille, ce qui ne veut pas dire qu’il ne travaillait pas avant, mais qu’il dépasse maintenant son amplitude horaire légale.
Tout à fait d’accord sur le fait que le travail au bureau peut être improductif à cause des réunions à rallonge etc…mais, le travail à domicile peut être encore plus improductif pour certains…j’en ai entendu des histoires de gens en télétravail durant le covid qui passaient leurs après-midi à la piscine, à faire le ménage, le repassage ou autre…Ce que j’ai pu observer, c’est que les personnes sérieuses et bosseuses au bureau le seront également en télétravail et seront parfois plus productifs chez eux, les autres en feront encore moins chez eux qu’au bureau.
Les banques de la city veulent supprimer le teletravail sous prétexte que rien ne vaut le contact humain et que les connections virtuelles sont insuffisantes… et ferment des agences en expliquant que le contact virtuel est suffisant et que le e-banking remplace avantageusement le contact humain
Bonjour/Bonsoir à toutes et à tous,
Je confirme malheureusement la présence d’emplois inutiles dans l’entreprise…
Il m’est arrivé de devoir travailler dans l’urgence pour le deal d’une banque.
Les informations n’ayant circulé en temps et en heure, j’ai dû dans l’urgence procéder à la création de plusieurs documents de façon coordonnée avec d’autres services.
Résultat, en 2 jours j’ai produit, tenez vous bien, la quantité de travail de deux collaborateurs (évidemment absents pendant cette “crise”), ce qui après consultation des historiques de production, correspondait au travail effectué par ses derniers en 6 semaines…
Alors certe c’était du travail non stop, stressant et imparfait (5% d’erreurs corrigées dans la foulée), mais quand on sait que ce travail est normalement effectué par deux collaborateurs en 6 semaines…
Pardon mais il y a comme un gros foutage de gueule…
Tout ceci n’étant pas pour me mettre en avant car ce n’était pas non plus la mer à boire, simplement pour appuyer le propos.
Si on faisait le ménage dans les grosses entreprises je peux vous assurer qu’on ferait des gains de productivité…
Mais c’est ainsi, souvent les recruteurs ne cherchent pas la compétence et l’efficacité mais la soumission des collaborateurs…
Il ne faut donc pas s’étonner du résultat…
Réfléchir est un délit !
Bonne journée à toutes et à tous.
Bonjour,
Bien sûr, “évitement”. Oui à la mesure par objectifs, ou statistiques.
MAIS :
si on met à la porte la moitié des fonctionnaires ou, dans les entreprises, ceux qui “ne fichent rien”, la vraie question, c’est : que va-t-on faire d’eux ?
Chacun a le droit de vivre, et pour vivre, il faut “gagner sa vie”.
Donc, que fait-on ?
C’est la même chose que les innombrables ronds-points placés en série autour des villes et villages : ça a au moins servi à aider des entreprises de travaux publics en vraie difficulté. (Je ne parle pas du copinage ou du renvoi d’ascenseur politico-magouillo-électoral, mais des réels problèmes de carnet de commande).
Il faut effectivement cesser la sur-consommation et la pseudo-poursuite du bonheur via la technologie.
LA socviété est ainsi condamnée à évoluer.
Relisez Duboin, “La grande relève”…
Bonne journée
les “open space” encore une de ces inventions à la c… où il est impossible de travailler sérieusement. mais certains ont oublié que “faire acte de présence” et “travailler” ce n’est pas forcément lié.
Je suis en total accord avec été analysé tout en nuançant l’inutilité de postes.
Par contre, les “grandes gueules” qui se parlent d’un bout à l’autre de couloirs, d’un bureau à l’autre, les appels incessants du collègue d’à côté qui a une voie de crécelle. Il y a un bruit de fond incessant sur le lieu de travail qui n’est pas propice à du travail de qualité. Impossible pour moi de réfléchir convenablement au bureau ou alors le soir, quand presque tout le monde est parti. Ce brouhaha permanent est un stress, une agression chronique. Par contre en télétravail, bien plus d’efficacité, pas de bruit de fond insupportable : à 100 % pour le télétravail !
Ah les sales gosses…en plus on peut même plus leur flanquer une bonne fessée….
Sérieux est-ce certain que les postes pouvant être occupés à la maison servent à quelque chose ?
Le seul travail à la maison encore utile est …pointer à pole emploi.
Concernant le Travail. LOL
Il faut se dire et accepter que n’étant pas des machines, l’humain qui travaille à 40% d’efficience en moyenne est un champion.
Que l’efficience moyenne est plutôt de l’ordre de 25% et je suis optimiste. Rien que pour des questions physiologiques.
Concernant le temps de travail effectif/réel il varie de 80% à 0%.
Dans une entreprise le temps productif humain moyen est plutôt de 20 à 25%.
Ce qui signifie que vous pouvez bosser comme une bête à 80% pendant 2 – 3 semaines voire à 100% pendant 2-3 jours, mais qu’il va falloir autant sinon plus à 5 – 10% pour récupérer sinon Burn-out.
C’est ce qu’on savait, avant – redondance humaine pour toutes les tâches – avant que les tenants de la technologie finissent par croire qu’elle résolvait tous les problèmes.
Toutes la productivité obtenue ne l’a été que par des machines de plus en plus efficaces, mais n’ont pas transformé les humains en robot.
Le principe des 20% – 80% se vérifie partout.
Faites les comptes de votre propre productivité. Vous serez surpris.
Et n’oubliez pas: les lâches, les faibles, les feignasses et les “inadaptés” survivent aussi aux désastres…
Très bonne analyse, et pourtant si vous surfez sur la vague, vous pouvez voir comme moi que nombreux articles vantent les mérites du présentiel, que finalement le télétravail c’est moins productif, qu’on innove moins, etc etc… Voyez vous maintenant que le COVID est terminé, il faut que tout le monde revienne au bureau, pour faire tourner notre économie restos/transports. Peu importe la planète et le CO2 que vous allez découvrir recracher pour aller au bureau, c’est mieux là bas finalement… Un glandeur glandera au boulot autant qu’à la maison, mais au moins quand il est chez lui il n’empêche pas les autres de bosser en venant taper la discute. Je bosse dans l’informatique, essentiellement avec des personnes à l’étranger. Et on me demande de revenir au bureau tous les jours. C’est sur que ça va changer la vie des personnes qui ne me voient jamais… Le télétravail ce n’est pas encore gagné, pourtant on y croyait
enfin
Après près de 40 ans d’activité, je suis convaincu, que ce ne sont pas 50% qui ne font rien, mais 85 % .