Il est évident que si la Chine laisse son yuan parfois baisser, le vrai problème de Trump s’appelle Janet Yellen car c’est la FED qui augmente les taux d’intérêt et cela entraîne mécaniquement une hausse du dollar, d’autant plus que les inquiétudes sur l’euro restent très fortes.
Charles SANNAT
Donald Trump a estimé mercredi que le dollar devenait « trop fort » et que cela pouvait à terme nuire à l’économie américaine, le président des États-Unis ajoutant qu’il voudrait des taux d’intérêt rester bas. Au demeurant, son administration ne qualifiera plus la Chine de manipulateur des taux de changes.

Donald Trump a déclaré mercredi que son administration n’accuserait plus la Chine de manipulation des taux de changes, prenant ainsi ses distances avec des propos de campagne électorale, tout en affirmant que le dollar devenait « trop fort » et que cela pouvait à terme nuire à l’économie américaine. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, le président des États-Unis a ajouté qu’il voudrait voir les taux d’intérêt à un niveau plus bas. D’ailleurs, sous le coup des déclarations de Donald Trump, le dollar reculait de 0,6 % face à un panier de devises internationales.

Un porte-parole du département du Trésor a confirmé que le rapport bi-annuel de ce dernier sur les pratiques en matière de changes des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, dont la publication est prévue d’ici la fin de la semaine, ne mentionnera pas que la Chine manipule les taux de changes.

« Ils (la Chine) ne sont pas des manipulateurs de taux de changes », a dit Donald Trump.

Lors de sa campagne électorale pour le scrutin présidentiel, le nouvel occupant de la Maison Blanche avait pourtant dit qu’il accuserait la Chine de manipulation des taux de changes dès le premier jour de son entrée en fonctions.

Selon le Wall Street Journal, qui paraphrase le président américain, Donald Trump a changé d’avis sur cette question à la fois parce que Pékin n’a pas agi sur le yuan depuis des mois, et parce que les attaques contre la Chine en ce moment sont susceptibles de mettre en péril les discussions avec le gouvernement chinois concernant la menace nord-coréenne. Les États-Unis avaient qualifié la Chine de manipulateur de taux de change pour la dernière fois en 1994.

Chuck Schumer, chef de file des démocrates au Sénat, estime dans un communiqué que la décision de Donald Trump de ne pas tenir sa promesse de campagne sur la Chine est « symptomatique de l’absence de vraies mesures fortes sur le commerce » à l’encontre de Pékin.

« La meilleure manière d’obtenir la coopération de la Chine dans le dossier nord-coréen, c’est de se montrer intraitable avec le pays concernant le commerce, qui est la priorité numéro un du gouvernement chinois », a poursuivi l’élu démocrate.

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