C’est une dépêche de l’AFP qui nous apprend que le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan “multiplie les avertissements sur les risques financiers”. Voici l’essentiel à retenir.
“Sur le départ, le gouverneur de la Banque centrale chinoise, d’ordinaire discret, défend ses aspirations réformistes et multiplie les avertissements sur les risques financiers menaçant le pays, illustration du délicat équilibrisme de son institution.
La Banque centrale chinoise (PBOC) – contrairement à la FED ou à la BCE – n’est pas indépendante et le mandat de M. Zhou est suspendu aux orientations du Parti communiste au pouvoir.
Une tribune publiée par le Quotidien du Peuple ! C’est on ne peut plus officiel et autorisé !!
“Dans une tribune publiée mercredi par le Quotidien du Peuple, porte-voix du Parti, il dénonce des risques financiers “nombreux, vastes, cachés, complexes, contagieux et dangereux”, sur fond d’endettement chinois excessif.
Il fustige les “crocodiles” financiers et “entreprises zombies” ne survivant qu’à crédit, avant d’appeler à des durcissements réglementaires contre la spéculation et les produits financiers mal régulés.”
La colossale dette chinoise
“La colossale dette chinoise (publique et privée), qui dépasse 250 % du PIB, continue de gonfler, provoquant l’inquiétude des agences de notation comme du FMI, qui dénoncent une croissance économique toujours dopée au crédit.”
Certes la dette chinoise publique et privée dépasse désormais, selon les estimations, les 250 % du PIB, mais c’est nettement pire au Japon ou encore au hasard… aux États-Unis. Ce n’est pas tellement plus brillant en France.
C’est l’ensemble du PIB mondial qui est gonflé à l’hélium et à grand renfort de dettes.
Comme toutes les bulles, celles d’endettement finissent toujours par éclater.
Charles SANNAT