Nous sommes dans le flou le plus total. Le parlement britannique a rejeté par 432 votes contre 202 le projet d’accord de retrait de l’Union européenne très difficilement négocié par Theresa May.

Que va-t-il donc se passer ?

Trois solutions.

La première, on négocie à nouveau entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ce qui pour le moment est exclu par les mamamouchis européens.

La seconde, on ne fait plus de Brexit du tout, ce qui serait un beau déni de démocratie qui pourrait être habillé par un nouveau vote et un nouveau référendum, mais cela laisserait de terribles traces.

La troisième, il y a Brexit sans accord, appelé « hard Brexit », avec tout un tas de conséquences que personne ne maîtrise parfaitement.

Comme le résume Nathalie Loiseau, ministre française aux Affaires européennes :

« On voit bien que c’est une absence de majorité pour ce texte, mais on ne sait pas pour quelle issue il y a une majorité. »

Elle a notamment estimé que si les Britanniques demandaient un report de l’entrée en vigueur de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, prévue le 29 mars, il faudrait se poser la question « pour quoi faire ».

Si c’est pour demander des concessions sur l’Irlande, « on a déjà dit que ce n’est pas possible », a-t-elle ainsi averti. De même, elle a jugé « très compliqué » de repousser l’entrée en vigueur du Brexit au-delà des élections européennes.

« Si on veut une séparation ordonnée et qui permette que dans l’avenir le Royaume reste proche de l’UE, c’est ce texte. Les autres options, c’est soit pas d’accord, soit pas de Brexit », a-t-elle souligné. « Personne ne trouve qu’une absence d’accord est une bonne solution mais on se prépare, nous, Européens, notamment nous, Français, à une absence d’accord. »

Suspens donc… Va rester ? Va partir ? Avec ou sans accord ? Nouveau vote ? Faites vos jeux, rien ne va plus.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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