À propos de la SNCF, Édouard Philippe vient de déclarer : “Il est temps d’oser mener la réforme.”
Le gouvernement montre pour le moment sa détermination à passer en force, y compris avec les ordonnances.
Si Macron et Philippe vont jusqu’au bout de cette logique, et je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou pas, la conséquence sera de laminer un par un les derniers bastions de la CGT et des syndicats.
La SNCF est le dernier château.
Pour SUD Rail, le rapport Spinetta va signer “la fin du ferroviaire” et “mettre le feu”.
Pour le Premier ministre comme pour le président, “la situation est alarmante, pour ne pas dire intenable. Les Français, qu’ils prennent ou non le train, payent de plus en plus cher pour un service public qui marche de moins en moins bien.”
Et Édouard Philippe de préciser “je ne cherche l’affrontement avec personne. (…) Nous voulons aller vite sans escamoter pour autant la concertation ou le débat parlementaire”, a plaidé le Premier ministre qui souhaiterait réduire “le contenu des ordonnances aux seuls aspects techniques”.
Il est assez logique de mettre fin aux statuts particuliers et aux régimes spéciaux. Nos bien-pensants qui dégoulinent toujours des principes d’égalitarisme aiment bien, il est vrai, être souvent un peu plus égaux que les autres, et dans une France qui souffre, les cheminots n’ont évidemment plus la pénibilité des locomotives vapeur où il fallait pelleter le charbon !
“Aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s’engager dans la SNCF, nous disons qu’ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du Code du travail. À l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut”, a prévenu le Premier ministre.
Macron est le président qui cassera définitivement les syndicats comme l’avait fait Thatcher il y a presque 40 ans !
Les changements sont en marche et beaucoup y laisseront des plumes.
Charles SANNAT