C’est un article de la Tribune qui vous apprendra que la Banque de France va verser à l’État au titre de son exercice 2018 sa plus forte contribution jamais atteinte avec presque 7 milliards de bénéfices.
Génial n’est ce pas?
Bon, et si nous réfléchissions 5 minutes face à ce genre d’informations?
Une Banque de France « plus performante » : c’est le leitmotiv de son gouverneur, François Villeroy de Galhau. Lors de la présentation des comptes annuels ce mardi 12 mars, il a fait valoir que l’institution publique avait réduit ses dépenses de 11% en trois ans et ses effectifs de 16% (10.257 salariés). La banque centrale va aussi verser un montant record de contribution au budget de l’État, de 5,6 milliards d’euros.
« Il s’agit du chiffre le plus élevé de l’histoire de France. C’est une bonne nouvelle », s’est félicité le gouverneur.
Re-génial…
Mais les sous de la banque de France, ils viennent d’ou vu que ni vous ni moi n’avons le droit d’ouvrir un compte la bas?
La BDF rend à l’état sous forme de dividendes les intérêts que l’état paye sur les emprunts que la banque de France veut bien lui faire…
Comme le dit très bien la Tribune: “ces « résultats solides » ont été tirés pas les gains issus des titres détenus dans le cadre de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), c’est-à-dire les programmes d’achats de dettes (d’État ou d’entreprises), et par « la hausse des taux d’intérêt en dollar américain », explique l’institution. Le produit net des activités de la Banque de France a en effet bondi de 13% à 9,2 milliards d’euros, du fait de l’accroissement des encours du bilan. Le produit net d’intérêt de la banque centrale profite aussi des abondantes liquidités laissées sur les comptes de dépôt”.
Là nous pouvons pousser un grand hahahahaha…
Explications rapides, en gros comme en termes économiques rien ne va bien, la BCE rachète les obligations (les dettes émises) des états car sinon personne ne les financerait ou avec des taux très élevés. Mais comme on est en Europe et que politiquement rien ne va bien non plus, ce n’est pas la BCE qui achète directement ces dettes, mais chaque banque centrale nationale achète les propres dette pourries de son gouvernement. Ainsi le jour ou l’euro explose avec la BCE, chacun sera responsable de ses propres dettes… c’est beau la construction européenne ou l’on prévoit déjà la fin de l’euro.
Donc la Banque de France prête à la France pour le compte de la BCE et…. perçoit les intérêts que nous payons sur la dette…
Comme la Banque de France achète beaucoup de dette de l’état, l’état lui verse beaucoup d’intérêts que la BDF lui rembourse sous forme de dividendes ce qui revient à ne plus rien payer sur… notre dette!!
Après avoir compris cela vous pouvez soit rire beaucoup, soit vous dire que c’est débile (ce qui est vrai) soit surtout comprendre que quand on en arrive à ce niveau d’absurdité avec en plus un gouverneur qui trouve ses propres résultats géniaux…. vaut mieux acheter de l’or, une maison, un bois, ou même un étang de pêche avec des carpes dedans, mais certainement pas un fonds en euros d’obligations de l’état français dans un contrat d’assurance vie…
Mais ce n’est pas tout!!!
« Les dépôts bancaires nous rapportent, ils sont rémunérés en territoire négatif à -0,40% depuis mars 2016 », a rappelé le gouverneur.
La vous pouvez pousser votre second: hahahahahahahahaa
Avec les taux négatifs la Banque de France gagne aussi des sous…
Enfin parce que ce n’est toujours pas terminé, “même si elle ne s’en vante pas, la Banque de France a dégagé un bénéfice presque trois fois plus important que celui de la Bundesbank allemande (2,43 milliards d’euros).
« Ce n’est pas la première fois. Il y a deux explications. L’une tient aux revenus monétaires : le portefeuille en Bund [emprunt d’État allemand, ndlr] rapporte moins que celui en OAT [obligations assimilables du Trésor français]. L’autre explication tient à la politique de placement : la Bundesbank n’a pas recours à cette possibilité », a expliqué François Villeroy de Galhau”…
Et oui la banque centrale allemande elle, n’achète pas les propres dettes de son gouvernement, et les obligations françaises étant moins bonnes que les allemandes, les taux sont un peu plus élevés chez nous que chez eux.
En gros, comme on est nettement plus mauvais que les Allemands, notre banque centrale fait plus de bénéfices…
Nous sommes vraiment dans un monde de crétins et d’abrutis.
Charles SANNAT
Source La Tribune ici