En gros, le taux de croissance américain semble clairement être entré en phase de décélération, alors qu’il n’était pas franchement terrible surtout quand on prend en considération la création monétaire ou l’endettement nouveau.
Côté emplois, là aussi, les choses semblent aller un peu moins bien puisque les créations d’emplois toujours positives sont de moins en moins importantes.
Bref, certains y voient d’inquiétants signes de faiblesses pour l’économie américaine.
Ce coup de mou, n’est pas très étonnant. L’Europe et l’Asie ralentissent.
Après plus de 10 ans de stimuli monétaires, il faudrait augmenter significativement les doses pour générer non pas de la véritable croissance, mais une nouvelle illusion de croissance économique.
Nous entrons dans une phase délicate économiquement où les autorités monétaires vont devoir choisir d’accélérer considérablement la création de monnaie ou les injections de liquidités ou accepter une récession dont on sait quand elle commencera, mais certainement pas quand on en sortira.
Charles SANNAT
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Faible hausse des salaires, moins de créations d’emplois… L’économie américaine donne des signes de faiblesse
Le mois de décembre a vu se créer moins d’emplois que prévu aux États-Unis, où le taux de chômage se maintient néanmoins à son plus bas niveau depuis 50 ans. Mais le ministère du Travail a également annoncé que la hausse des salaires avait été faible en cette fin d’année 2019. De quoi s’inquiéter du côté de l’Oncle Sam?
Après de premiers signes d’inquiétude en fin d’année, notamment sur le front de l’industrie et des reventes de logements, l’économie américaine vient d’enregistrer deux mauvais chiffres. Au mois de décembre 2019, 145.000 emplois ont été créés contre 160.000 attendus. À titre d’exemple, le mois de novembre avait vu la création de 256.000 postes outre-Atlantique, des chiffres gonflés par le retour des salariés du célèbre constructeur General Motors après une grève historique. Avec 3,5% de chômeurs, les États-Unis demeurent sur leur meilleure performance en la matière en 50 ans.
S’intéresser au rythme mensuel des créations d’emplois sur 2019 permet de comparer le chiffre de 175.000 créations d’emplois en moyenne chaque mois, contre 225.000 en 2018. Si le niveau est clairement inférieur, il faut néanmoins signaler que ces données restent solides quand l’on sait que la plupart des économistes estiment que l’économie américaine se porte bien au-delà de 100.000 créations de postes par mois.
Autre donnée décevante pour cette fin d’année aux États-Unis: l’évolution du salaire horaire moyen. Alors que les analystes s’attendaient à une croissance de 0,3% en décembre, elle n’a été que de 0,1%. Comparé à décembre 2018, il tombe sous la barre des 3% (+2,9%) pour la première fois depuis un an et demi (juillet 2018).
Une partie de l’explication provient du fait qu’en 2019, beaucoup d’entreprises ont préféré donner des avantages à leurs employés au niveau des assurances santé, un poste de dépenses très important aux États-Unis, plutôt que d’augmenter les salaires. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a pesé dans la balance. Bonne nouvelle pour l’économie de l’Oncle Sam: la «phase 1» de l’accord commercial entre Washington et Pékin devrait être signée le 15 janvier prochain.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici