L’action du groupe Altice n’est plus que de 7,41 € alors qu’il y a un an elle valait 20 € ! Une sacrée chute qui ne va pas aller sans poser quelques menus problèmes aux banques créancières de ce groupe pour… 50 milliards d’euros de crédit, et cela sent à plein nez les grosses provisions à venir pour le secteur bancaire français.
“Notre plan d’action : réorganisation, investissements réseaux et nouvelle direction porte ses fruits, on constate un retournement, nous sommes en phase de reconquête”, martèle Weill, “on regagne des clients”. Si en 2017, l’opérateur continue à voir sa base se contracter, au 4e trimestre, les chiffres sont en effet encourageants. SFR a gagné 80 000 abonnés mobiles au Q4, signant ainsi sa meilleure performance trimestrielle en deux ans et +199 000 sur 2017. Il gagne 69 000 clients dans la fibre (+193 000 sur l’année). Dans le fixe au global, l’opérateur perd néanmoins 45 000 clients au 4e trimestre et 171 000 sur l’année 2017.
“Nous sommes confiants, la priorité est aujourd’hui donnée au client, nous avons revu tous les process. L’affaire n’est pas gagnée mais elle est bien engagée”, poursuit-il. “Le client est redevenu la première valeur de l’entreprise”.”
SFR gagnera ou perdra de l’argent sur les contenus !
Disons-le : SFR ne compte pas gagner fondamentalement de l’argent sur les minutes de communication, sur les box ou les forfaits internet. SFR mise, pour faire sa marge réelle, sur la vente de contenus exclusifs notamment les séries et le foot…
Il n’est pas dit que SFR réussisse là où Vivendi, en son temps, avait déjà échoué, même si l’époque n’est plus la même et que cette fois, les tuyaux sont là et que les usages ont changé. Le problème, c’est la rentabilité d’un modèle économique basé sur la vente de contenu loin d’être un produit de première nécessité.
Pas dit qu’SFR soit la vache à lait espérée de Drahi et capable à elle seule de renflouer le groupe Altice.
Charles SANNAT