Tremblez, tremblez ! En fait, trembler ne sert pas à grand-chose. Ce qui est utile c’est de se préparer à l’économie d’après, celle qui verra l’écrasante majorité des postes passer du tout “salariat” au tout “entrepreneuriat”.
N’imaginez pas que ce sera facile : l’immense majorité des gens sont tout simplement incapables d’imaginer une vie sans leur CDI, une vie sans une certitude de salaire qui tombe à la fin du mois.
Le problème c’est que tout cela n’est qu’une immense illusion puisque la vie, par définition, est incertaine, précaire, fragile et c’est cette précarité, cette fragilité, cette finitude qui rend la vie aussi précieuse. Chaque minute devient unique. Irremplaçable.
Les progrès techniques ne seront pas abolis. Nous ne stopperons pas les robots, les humanoïdes et les ordinateurs. Alors oui, énormément de postes vont disparaître mais pas tous.
Oui les ordinateurs sauront conseiller les clients, de même qu’ils savent gagner une partie d’échec ou de jeu de “go”.
Oui les banquiers d’en bas seront mis à la porte.
Oui les agences fermeront.
Oui les traders seront remplacés par les algorithmes de ventes, les salles de marchés se videront comme la corbeille de la bourse de Paris que j’ai connue enfant a disparu.
Oui les caissières disparaîtront, mais comme me le disait très justement l’un de nos lecteurs chirurgien en activité, son métier aussi dans bien des cas, tant les robots sont meilleurs, plus rapides, plus efficaces et… moins dangereux !
Tous les métiers ne disparaîtront pas mais un très grand nombre sera concerné et je peux vous assurer que tout les monde en est totalement convaincu mais que personne ne sait par quel bout prendre le problème.
Alors comment faire ? Il y a deux niveaux d’action. Le niveau collectif et disons-le, je crains fort qu’il n’y ait pas grand-chose à en attendre. Le deuxième c’est le niveau individuel, et c’est tout le travail que je fais autour de mon approche PEL “Patrimoine, Emploi Localisation” que je développe dans ma lettre STRATÉGIES – dont celle de février 2016 était consacrée à votre employabilité – et il y a un immense travail à accomplir sur ce sujet car l’un des meilleurs investissements que vous puissiez faire lorsque vous n’êtes pas un senior retraité c’est d’investir sur vous-même.
À toutes celles et ceux qui se sentent perdus face à ces bouleversements, je le dis sans hésiter : il y a des réponses, des solutions très concrètes et aussi des réflexions fondamentales que VOUS devez mener. Vous pouvez le faire seul bien évidemment, vous pouvez aussi rejoindre notre communauté de “stratégistes”. Pour en savoir plus, je vous donne rendez-vous ici.
Dans tous les cas, je vous invite à vous préparer et à réfléchir et cet article sur la Banque RBS qui supprime ses conseillers pour les remplacer par des robots viendra utilement nourrir votre réflexion sur ce monde qui change. En réalité, vous êtes en train de voir “finir le monde ancien”.
Charles SANNAT
Ces robots conseilleront leurs clients en fonction des réponses données au questionnaire qui leur sera proposé.
La Royal Bank of Scotland (RBS), l’une des plus importantes banques du Royaume-Uni, entend limoger 550 employés pour les remplacer par des robots, annonce le quotidien The Guardian. Selon l’administration de la banque, des robots seront chargés de conseiller les clients souhaitant investir des sommes relativement modestes (à partir de 500 livres sterling, soit moins de 650 euros). Les conseillers humains ne seront utilisés que pour des clients investissant des sommes supérieures à 250 000 livres sterling (environ 323 000 euros).
Ces robots conseilleront leurs clients en fonction des réponses données au questionnaire qui leur sera proposé.
Cette démarche est l’une des mesures prises en vue de réduire les coûts, la banque étant confrontée à des difficultés financières. Fin 2015, la RBS, contrôlée à 73% par l’État, affichait des pertes équivalentes à 2 milliards de livres sterling (près de 2,6 milliards d’euros).
Les représentants de la société déclarent que la demande de services de conseillers est en baisse, les clients souhaitant de plus en plus consulter leur banque en se servant de technologies numériques.
La RBS s’est trouvée dans une situation financière difficile en 2008, suite à la crise financière mondiale. Le gouvernement du pays a été obligé de prendre part au capital de la banque afin d’éviter la faillite et la remise en question de tout le système financier de la Grande-Bretagne. Depuis, les autorités ont maintes fois évoqué la nécessité de privatiser cette banque, mais aucune mesure n’a été prise en ce sens.