La devise britannique est sous pression suite à la perte par les conservateurs de la majorité absolue au Parlement, alors que le pays doit entamer prochainement les négociations sur le Brexit…
Difficile d’y voir clair actuellement sur la politique anglaise tant les enjeux immenses et les affrontements (transpartis) entre souverainistes et européistes sont violents.
Difficile d’y voir clair alors que l’on ne sait pas si le maintien au poste de Premier ministre de Theresa May sera véritablement durable ou si, comme beaucoup l’annoncent et le pensent, ses jours sont comptés.
Difficile aussi de voir un cap défini et tenu au sujet du Brexit, alors qu’un ministre a déclaré que “Brexit signifiait toujours Brexit”…
Les choses pourraient néanmoins changer. Si c’était le cas, alors cela montrerait que l’Europe est un chemin sans issu et sans sortie. Cela acterait que l’Union européenne serait officiellement une prison et une dictature malgré le vote des peuples.
Charles SANNAT
La livre sterling chutait vendredi matin après l’annonce des premiers résultats des élections législatives anticipées au Royaume-Uni, à l’issue desquelles la Première ministre Theresa May a perdu sa majorité absolue au Parlement.
Sur le marché des changes, la livre sterling recule actuellement de 1,57 % face au dollar, à 1,2754 dollar.
Peu après l’annonce des projections jeudi à 21h00 GMT, la livre est tombée à 1,2709 dollar, son plus bas niveau depuis avril, contre 1,2950 quelques minutes plus tôt, soit un recul de près de 2 %. Idem face à l’euro qui montait à 88,24 pence, contre 86,60 pence. Selon les estimations, la Première ministre Theresa May perdrait sa majorité absolue, à quelques jours de l’ouverture de discussions cruciales sur le Brexit avec l’Union européenne. D’après les derniers résultats, sur un total de 650 sièges, le Parti conservateur obtient 312 mandats, le Parti travailliste — 259, les Libéraux-démocrates — 12, le Parti national écossais (SNP) — 34, les Verts — 1.
Mme May, dont le parti disposait auparavant de la majorité absolue au Parlement, espérait avoir les mains libres pour négocier un Brexit « dur » avec l’UE à partir du 19 juin.