Face à la croissance inouïe qui assaille l’Europe (ce qui est d’une ironie totale évidemment), l’Italie a abaissé mardi sa prévision de croissance économique pour 2016 et 2017 et relevé sa prévision de déficit public pour ces deux mêmes années. Des annonces susceptibles de créer des tensions avec la Commission européenne…

Sérieux ?

« Désormais le gouvernement italien prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,8 % cette année, contre 1,2 % dans la précédente estimation en avril, et de 1,0 % l’année prochaine, contre 1,4 % auparavant. L’objectif de déficit a été porté de 2,3 % à 2,4 % du PIB pour 2016 et de 1,8 % à 2,0 % pour 2017… »

Pourtant, en début d’année, on faisait passer pour des crétins invétérés tous ceux (peu nombreux) qui dénonçaient la manipulation habituelle consistant à faire des bonnes prévisions en chaque début d’année pour les réduire en cours de route.

Une dette colossale !

« L’UE réclame à l’Italie une baisse de son déficit, seul moyen selon elle de contenir la colossale dette publique italienne (2 248 milliards d’euros en juin). La dette grimpera à 132,8 % du PIB en 2016 et ne diminuera qu’en 2017 à 132,2 %, selon les nouvelles prévisions… »

C’est vrai, la dette italienne est très importante, mais il ne faut pas oublier la France, qui est loin d’être en reste avec ses… 2 172 milliards de dette au dernier pointage de l’INSEE.

Tout cela va se finir dans une immense insolvabilité car il n’y a aucun moyen de rembourser tout ça. La bonne question est de savoir comment cette banqueroute sera organisée, mais dans tous les cas, ce sont les épargnants qui trinqueront.

Charles SANNAT

Source AFP via Romandie ici

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