C’est le problème avec les dogmes européens et l’idéologie de la « libre concurrence » qui n’est qu’une illusion notamment lorsque l’on parle de certains secteurs comme l’énergie ou les transports. Depuis qu’à la SNCF on jour à « et si on était privé et qu’il y aurait de la concurrence » c’est la bazar, avec une facturation par exemple aux régions de chaque arrêt d’un train dans un gare, un peu comme vous avez des créneaux pour que les avions puissent se poser aux aéroports. Si personne ne paye votre arrêt alors vous regardez les trains dans votre petite gare sans qu’ils ne s’arrêtent! Ubuesque. Je sais de quoi je parle, puisqu’il faut localement, défendre les arrêts dans notre petite gare.

Pour l’électricité c’est pareil.

Bruxelles a décidé que les prix de l’électricité seraient indexés sur ceux du gaz. Pourquoi? Pour vous faire payer plus cher et laisser de la place aux opérateurs alternatifs et à la concurrence, car il n’y a aucune raison d’indexer les prix de l’électricité sur ceux du gaz. C’est une convention politique. Un choix de la Commission. Vous pourriez tout autant indexer les prix de l’électricité sur le prix des œufs de mes poules sur un marché normand. Remarquez vous ne pourriez pas vu que mes enfants mangent les œufs de leurs poules avant que je ne puisse n’en donner qu’un seul!

Bref, Bruno le Maire à raison quand il demande à revoir le marché unique de l’électricité.

D’ailleurs, la « Commission européenne ouvre la porte à un découplage des prix de l’électricité de ceux du gaz et envoie des signaux positifs sur la place du nucléaire dans la transition écologique ».

En effet « la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est prête à examiner la composition globale des prix du marché de l’électricité.

Le rendez-vous portait sur l’énergie et il n’en a pas manqué. C’est un Bruno Le Maire très offensif et multipliant les bilatérales qui s’est rendu à Luxembourg, lundi et mardi, afin de plaider auprès des autres ministres de l’Economie de l’UE, réunis en Eurogroupe puis en Ecofin, pour une réponse commune à la flambée des prix du gaz et de l’électricité.

Face aux tensions sociales engendrées chez les Européens, Bercy veut aller plus loin que les aides de circonstances et propose une réforme structurelle. Il ne veut ni plus ni moins qu’une révision du marché unique de l’électricité, dont la crise actuelle révélerait les limites, à commencer par une trop forte dépendance du prix de l’électricité à celui du gaz ».

Si ces modifications ne sont pas très rapidement mises en œuvre, alors nous aurons une catastrophe économique car le cout de l’énergie va pousser de nombreuses entreprises à éteindre la lumière, même dans la journée et donc à couper les productions, et va pousser vers le désespoir les ménages qui ne pourront plus faire face à des budgets énergie multipliés par deux ou trois en moins d’un an!

Charles SANNAT

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