Comme nous l’apprend cet article du Figaro, « au-delà du pouvoir d’achat, le ton monte entre le gouvernement et le patronat concernant les moyens de récupérer les 4 milliards d’euros qui n’entreront pas dans le budget en raison de la suppression des taxes sur les carburants. Selon Les Échos, l’exécutif entend les récupérer dans les poches des entreprises. Plusieurs options seraient sur la table. Parmi elles, la possibilité de faire une pause l’an prochain dans la trajectoire de baisse du taux de l’impôt sur les sociétés. Ce dernier devait passer de 33 % à 31 % en 2019 avec un objectif final de 25 % en 2022. Autre option : revenir sur la transformation du CICE en baisse de charges pérenne, dont le coût est évalué à 20 milliards d’euros pour les finances publiques. Cette dernière option résonne positivement à l’oreille de l’exécutif qui cherche par tous les moyens à maintenir son déficit public sous les 3 %. Comme le rappelait hier le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, cette transformation du CICE, inscrite dans le PLFSS 2019 voté lundi, représente 0,9 point de PIB. Sans elle, le déficit sous-jacent de la France serait de 1,9 % du PIB l’an prochain ».

Décryptons ce salmigondis…

En gros, vous l’aurez compris, le problème de l’équation c’est de tenir le déficit budgétaire sous la barre des 3 % pour se conformer aux règles de Bruxelles.

Pour cela, il n’y a pas de secret. Si les sous ne sortent pas des gilets jaunes automobilistes, il faut que cela sorte bien de quelque part, du coup, l’idée c’est de récupérer les sous dans les poches des entreprises qui sont aidées à coups de milliards d’euros dans le cadre du CICE qui n’a sans doute pas créé un seul poste ni emploi, mais c’est un autre débat.

Conclusion ? Les entreprises hurlent à la mort sous la douleur de la diminution des aides.

Le problème de notre pays est toujours le même. À chaque problème, nous créons un nouvel impôt, que nous rendons supportable en créant une aide correspondante, ce qui veut dire que dans notre pays, nous avons accouché de mamamouchis dont l’activité principale consiste à pondre des normes et des aides pour payer de nouveaux impôts.

Personne n’ose dire que tout cela est tout simplement totalement et effroyablement crétin.

Il faut donc casser le cercle vicieux de l’impôt payé par une aide ou une défiscalisation…

Chaque chose doit retrouver en toute simplicité sa véritable valeur. C’est la raison pour laquelle il convient de réformer la totalité de notre système fiscal et d’y associer les citoyens en leur proposant, au bout du compte, de choisir entre les différentes solutions qui s’offrent à nous.

Charles SANNAT

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