Papy, Papy, c’est vrai que quand tu travaillais dans ton restaurant et bien tu n’avais plus le droit de servir à manger.

Oui c’est vrai fils.

Et papy, papy, c’est vrai que tu faisais manger les gens en cachette ?

Oui fils, c’est vrai.

A cette époque il y a avait une pandémie, un virus, et pour éviter que les gens se contaminent ils avaient fermé tous les bars et les restaurants.

On avait plus rien pour gagner notre vie.

Ils nous ont proposé des aides, mais d’abord elles étaient inusffisantes, et puis, surtout, nous on ne voulait pas être aidés, on voulait travailler, faire tourner notre restaurant, gagner notre vie, servir nos clients, nos habitués. C’est pas seulement un métier, c’est aussi notre vie.

Alors oui, en ces temps de prohibition nous faisions à manger clandestinement !

Regarde ce vieil article du Figaro. A l’époque il y avait encore des journaux papiers.

À Marseille, des restaurants servent clandestinement

Les devantures ont beau afficher «fermé », des portes dérobées permettent parfois aux travailleurs et ouvriers de déjeuner.

Comme la plupart des commerces de la rue, le rideau de fer de ce restaurant d’un arrondissement populaire du centre-ville de Marseille est baissé. Pas âme qui traîne. Pourtant, à partir de midi, l’artère quasi déserte s’anime quand des personnes viennent sonner à une porte mitoyenne. De là, ils rejoindront leur cantine habituelle après avoir longé un couloir et franchi une porte blindée entrouverte.

La salle, prévue pour une cinquantaine de couverts, accueille ce vendredi dix-neuf convives. « Des habitués de longue date, explique la gérante, Sandra, qui assure désormais le service dans ce lieu devenu clandestin. Et parfois des têtes que je ne connais pas, amenées par des amis ou des collègues de travail ». Ici, le menu est à 17 euros café compris.

Officiellement en chômage partiel, Jérôme *, le cuisinier, a adapté la carte à la situation administrative : « Je ne me fournis plus au marché de gros ou chez Métro, mais dans plusieurs supermarchés pour ne pas éveiller les soupçons…

Charles SANNAT

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