C’est un article de France 2 et une vidéo qui devraient faire méditer nos belles autorités mamamouchesques sur la misère qui, chaque jour, se développe un peu plus dans notre pays.

En dehors de tout aspect politique, il faut comprendre que la France est en voie de paupérisation, comme toute l’Europe d’ailleurs, et rien ne semble pouvoir endiguer cette spirale infernale. Pire : les décisions prises ne peuvent que renforcer le niveau de misère globale.

Quant au fait de faire venir des pauvres bougres de l’étranger à qui nous seront incapables de proposer un avenir de dignité, ce n’est que pure absurdité idéologique.

Mais dans toute cette misère, il y a une chose à remarquer, une chose qui est profondément porteuse d’espoir, sur ce marché : il n’y a pas “d’assistés”, il y a des hommes et des femmes qui peuvent fournir des efforts importants pour des sommes qui peuvent sembler dérisoires au journaliste qui les interroge.

Les gens sont capables de se débrouiller et peuvent développer des trésors d’ingéniosité et de courage quand on les laisse faire et qu’on arrête d’encadrer tout et n’importe quoi. Mais je suis sûr que l’État, dans sa grande intelligence, viendra supprimer les espèces pour que tous ces gens-là ne puissent plus rien faire au “noir” et va nous pondre une loi afin d’encadrer fermement la fouille des bacs verts autorisée les jours pairs et des bacs jaunes uniquement les jours impairs…

Le cash (moins de 2 % de la masse monétaire) c’est l’huile (indispensable) dans les rouages.

Charles SANNAT

Quand l’intérieur des poubelles devient une mine d’or

En France, fouiller dans les poubelles est autorisé si elles se trouvent sur la voie publique. Toute une économie parallèle s’est développée autour des objets trouvés

Patrick a été menuisier puis maître-chien. Aujourd’hui, il est biffin. C’est le nom donné à ceux qui vendent des objets trouvés dans les poubelles. À 48 ans, il n’a plus de travail, les 520 euros du RSA ne lui suffisent pas. “Ça nous permet de nous nourrir, d’acheter quelques bricoles pour la maison et ça dépanne. Personne ne va nous tendre 50 euros pour acheter de la nourriture“, commente le fils de Patrick.

Des biffins très nombreux

Ceux qui font les poubelles pour vivre sont des centaines. Han est chinois. Il écume les beaux quartiers et ouvre méthodiquement chaque sac-poubelle. Rien ne lui échappe. Dans ses tournées, Han croise de plus en plus de monde. Avec les poubelles, il gagne une centaine d’euros par semaine. Avec la crise, ils sont de plus en plus nombreux à vendre sur les marchés des biffins. Et il arrive que des bagarres éclatent pour trouver une place. Si les vendeurs sont de plus en plus nombreux, c’est aussi le cas des clients : la vie est devenue dure pour tout le monde.

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