Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Bon comme vous le savez aux Etats-Unis d’Amérique ils ont un truc génial qui s’appelle le Congrès et qui doit tous les ans autoriser le gouvernement fédéral à faire encore plus de dettes et d’emprunts que personne évidemment ne sera en mesure de rembourser.
Alors régulièrement se pose la question… va-t-on autoriser le gouvernement à dépenser plus de sous qu’il n’a pas ?
Invariablement la réponse est OUI…
D’un autre côté dire non cela revient à dire que l’Etat fédéral est en faillite… Évidemment, les Etats payent leurs dépenses avec de nouveaux emprunts et ils dépensent chaque année plus qu’ils ne gagnent. C’est valable aux Etats-Unis et partout ailleurs dans le monde pour les économies dites « développées »…
Si vous empêchez la France d’emprunter, je peux vous assurer que l’on ne sera pas solvable très longtemps.
Si le Congrès dit non, les USA seront tout simplement en cessation de paiement comme ce fût le cas lors du dernier désaccord entre républicains et démocrates ce qui a posé quelques menus problèmes d’ordre international puisque les Chinois, par exemple, détenteurs de plus de 1 500 milliards de dollars de dette américaine étaient furax. Logique, on le serait pour moins.
Le secrétaire au Trésor Jacob Lew J. est à nouveau inquiet…
Comme nous l’apprend cet article du Los Angeles Times, le secrétaire au Trésor Jacob J. Lew a essayé de mettre la pression sur les législateurs (les parlementaires du Congrès) pour élever le plafond de la dette de la nation avant la date limite du 3 novembre avertissant qu’il craignait un défaut du gouvernement fédéral accidentel si les parlementaires parlementaient trop longtemps…
« Je crains à chaque fois que nous ayons à faire face à un accident et ce serait terrible », dit-il à CNBC-TV, dans une interview lundi.
Lew a donc écrit aux dirigeants du Congrès la semaine dernière leur indiquant que le département du Trésor serait en incapacité de pouvoir emprunter dès le 3 novembre – soit deux jours plus tôt qu’une estimation précédente – à moins que la limite de la dette soit de nouveau relevée.
Si les dirigeants républicains au Congrès ont dit qu’ils voulaient éviter un défaut du gouvernement fédéral, de nombreux conservateurs veulent des réductions de dépenses, en échange du relèvement de la limite de la dette tout en sachant que les responsables de l’administration Obama ont refusé de négocier, en faisant valoir que le Congrès a la responsabilité d’augmenter cette limite.
40% de probabilités de nouveau défaut !
Chris Krueger, un analyste politique de Washington au cabinet Guggenheim Partners, a déclaré dans un rapport à ses clients lundi dernier qu’il y avait une probabilité de 40% pour une sorte d’accident où le Congrès ne relèverait pas le plafond de la dette dans le temps en raison d’un manque de temps, de paresse, ou encore pour de sombres raisons de tractations politiques.
En fait on ne le sait pas mais la nation américaine a techniquement « frappé » la limite de la dette en mars dernier, mais les fonctionnaires du Trésor ont eu recours à des mesures dites extraordinaires depuis et jonglent avec les finances publiques et continuent à emprunter.
Hélas ces mesures seront épuisées le 3 novembre, et le compte à rebours sur un défaut potentiel a commencé, a déclaré Lew ! Rein de plus et rien de moins…
Remarquez, un nouveau petit défaut pourrait bien arranger la FED qui du coup serait obligée d’imprimer de l’argent plutôt que d’augmenter ses taux d’intérêts !!!
Cala fait des années que la comédie continue… on va encore recommencer…
Préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
Insolentiae signifie impertinence en latin
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