L’économie britannique continue de ralentir, c’est le titre de cet article de la Tribune qui relaie une dépêche de l’agence Reuters.

Officiellement, évidemment si « l’économie britannique continue de ralentir » c’est la faute aux « incertitudes liées au Brexit ont pesé sur l’activité outre Manche. Le PIB s’affiche en hausse de 1 % sur un an au troisième trimestre, son niveau trimestriel le plus bas depuis 2010. Par rapport, au trimestre précédent, il progresse de 0,3%. La Banque centrale pourrait procéder à une baisse des taux en 2020″.

Je ne vous dis pas que le Brexit n’y est pour rien.

Je vous dis que personne n’en sait fichtre rien que l’affirmer ainsi est la preuve d’une volonté évidente de propagande.

Pourquoi ?

Parce que l’économie ralentit en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis ou même en France et en Europe, sans oublier le monde entier. Christine Lagarde disait d’ailleurs que nous avions à faire à un ralentissement « synchronisé ».

Parce que le Brexit nécessite de stocker, d’acheter et de se préparer ce qui est plutôt bon pour la croissance puisque l’on achète par exemple des médicaments tout de suite, en plus de tous ceux que l’on consomme, pour plus tard… c’est donc de la croissance supplémentaire à court terme sur certains aspects notamment industriels.

Enfin pour l’Allemagne on explique la récession industrielle par les problèmes du secteur automobile, aux Etats-Unis par la guerre commerciale, en Angleterre par le Brexit, et en France, comme nous sommes parfaits, c’est parce que les autres vont moins bien que nous n’irons pas mieux !

Bref, tout ceci est de la foutaise économique et analytique.

Evidemment que les incertitudes liées à la géopolitique, au Brexit ou à la démondialisation pèsent sur l’activité. Mais la triste réalité, c’est que le cycle économique a été forcé ainsi que la croissance, par les dettes et les taux bas. Au bout de 10 ans de ce traitement de choc, les facteurs déflationnistes reviennent car c’est une histoire de cycle.

Il faudra donc tout simplement plus de taux négatifs, d’argent gratuit et de dettes pour que la croissance se maintienne, en Angleterre comme ailleurs.

Charles SANNAT

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Source La Tribune ici

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