Je le dis et le redis.

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Nouveau DPE : « nous allons avoir 7 ou 8 millions de passoires thermiques » (Fnaim)

Effet covid sur la demande des Français, élection présidentielle, et surtout défis de l’interdiction de louer et de la réforme du DPE… Le point de début d’année de la Fnaim a été l’occasion, pour Jean-Marc Torrollion, de présenter les points saillants qui attendent le secteur de l’immobilier.

Si les sujets ne manquent pas, un point a retient l’attention des observateurs du marché immobilier : la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui forme la base de l’interdiction progressive de louer des passoires thermiques au-delà de l’étiquette D.

D’autant que le raté de l’été 2021 concernant le nouveau DPE, réformé pour mieux prendre en compte la composante carbone des consommations du logement, ont apporté du flou et de l’incertitude, même si la situation est stabilisée depuis l’automne, avec une méthode de calcul désormais efficiente, d’après les différentes parties. Pour Jean-Marc Torrollion, il n’empêche : ce nouveau DPE, désormais obligatoire et opposable, a été mal calibré, et il va provoquer un surcroît de logements mal notés. Ce qui lui fait dire que « ce ne sont pas 4,8 millions de passoires thermiques que l’on va avoir, dans les prochaines années, mais 8 millions ».

Alors les vedettes, on va faire quoi ?

Que va-t-on faire de ces 8 millions de logements qui, pour une grande partie, ne pourront jamais progresser suffisamment. Faire passer son logement de G à F n’a aucune utilité. Réussir à le mettre en E non plus puisque les logement E seront interdits dès 2034. Alors que faire ? Tout détruire ? Impossible. Vous pensez qu’à Rouen autour de la Cathédrales des maisons à colombages centenaires pourront être classées autrement qu’en G ? Alors nous allons raser nos vieux centres villes ? Ou nous allons expulser tous les locataires qui occupent ces millions de logements ?

Tout ceci n’est pas sérieux surtout qu’il se posera rapidement des problèmes de main-d’œuvre pour faire les travaux et de disponibilité des matériaux, sans même parler de l’inflation et du coût astronomique des travaux.

Charles SANNAT

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Source BatiActu.com ici

 

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