Ce dossier montre surtout que les relations internationales sont bien plus surprenantes que prévu et qu’il n’y a pas vraiment de notion d’amitié ou sentimentale.

Alors que l’on attendait le partenaire chinois, on se retrouve avec des Suisses et des… Qataris grands alliés de l’Amérique et de l’Europe…

Remarquez que la Suisse n’a pas de pétrole… et que le Qatar n’en a presque plus…

Charles SANNAT

« C’est le triomphe de Vladimir Poutine » : tel est le commentaire de nombreux journaux internationaux commentant la récente privatisation du géant pétrolier russe Rosneft.

La privatisation du géant pétrolier russe Rosneft a constitué un des thèmes phares de la presse occidentale, qui souligne les avantages que peut en retirer Moscou.

Le chef de Rosneft Igor Setchine a annoncé mercredi au président russe Vladimir Poutine que l’opération de privatisation de 19,5 % des actions de la société pétrolière pour un montant de 10,5 milliards d’euros était terminée.

Les acheteurs sont le consortium de sociétés Glencore et le fonds souverain du Qatar. « Glencore et le fonds souverain du Qatar détiendront 19,5 % des actions de la compagnie pétrolière russe Rosneft suite à un accord inattendu d’un montant de 10,5 milliards d’euros qui a marqué un triomphe pour le président Vladimir Poutine », écrit le journal Financial Times.

Selon Guardian, cette nouvelle a constitué une « surprise pour tous les marchés » dans un contexte de faibles prix de brut. « M. Setchine a dit plus tôt dans la journée que les candidats kazakhs et chinois pourraient obtenir des parts de la société, pourtant Glencore et le fonds souverain du Qatar ont surgi de nulle part pour proposer des conditions plus intéressantes », selon Forbes.

The Guardian souligne notamment que le monde a appris que l’opération avait eu lieu lorsque les marchés boursiers étaient déjà fermés. « Les actions de la société n’ont augmenté que de 1 % à la clôture des séances boursières », note Forbes.

D’après le Daily Telegraph, la société suisse Glencore et le fonds souverain du Qatar « sont devenus les premiers investisseurs internationaux à acquérir une participation dans une grande compagnie pétrolière de Russie après l’introduction des sanctions qui se sont abattues sur l’économie du pays ».

Le Financial Times précise que le marché est conclu « en dépit des sanctions financières et technologiques contre Rosneft qui visaient à empêcher les sociétés occidentales de participer à la privatisation du producteur de pétrole russe, même si elles (les sanctions, ndlr) ne l’interdisent pas ».

L’agence Bloomberg qualifie également cet accord d’ « inattendu » et souligne que dans ce contexte, les sanctions de l’UE « sont tout à fait écornées ». Quant au Wall Street Journal, il estime que le marché constitue « une bonne chose » pour le président russe, « dont le pays se trouve sous sanctions américaines et européennes » à cause de la situation en Ukraine.

« La Russie comptait largement sur la Chine en termes d’investissement, les sociétés énergétiques publiques chinoises et indiennes étaient également considérées comme des acheteurs potentiels par Rosneft, mais l’affaire a démontré que le Kremlin avait d’autres options », conclut le Wall Street Journal.

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