Prêts garantis par l’État : de nouvelles entreprises peuvent y avoir accès.

Au dernier pointage réalisé au 5 mai dernier et communiqué par le directeur général de BPI France, Nicolas Dufourcq, quelque 57 milliards d’euros de prêts garantis par l’État (PGE) ont été accordés à 350.000 entreprises. Il a d’ailleurs précisé que les TPE représentaient 90 % du total des prêts accordés.

Ce prêt peut couvrir jusqu’à un quart du chiffre d’affaires annuel d’une société ce qui est très important et a pour vocation de sauver les entreprises pour préserver le potentiel de reprise de notre économie.

C’est une excellente mesure et il n’y a pas lieu de la critiquer sauf éventuellement en disant que certaines entreprises sont exclues de ce dispositif, mais c’est un sujet complexe.

En effet, les sociétés par exemple en redressement judiciaire ne pouvaient pas y prétendre. L’idée de base justifiable et audible étant de dire que l’Etat et donc nos impôts n’ont pas à sauver ou maintenir en vie artificiellement des entreprises condamnées.

« Bien que l’État souhaite protéger les sociétés des faillites face à la pandémie, les demandes de PGE pour les entreprises dont la solvabilité est jugée moins solide par la Banque de France, souvent déjà très fragiles avant la crise, étaient étudiées au cas par cas. Et l’éligibilité de celles sous procédure collective, c’est-à-dire sous contrôle judiciaire, n’était pas précisée dans le texte jusqu’alors en vigueur.

Dans un arrêté datant du 7 mai, le ministère de l’Économie et des Finances précise et élargit l’accès aux prêts garantis par l’État à de nouvelles entreprises. Désormais, celles placées en sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation depuis le 1er janvier peuvent clairement faire appel aux prêts garantis par l’État. Grâce à l’aval de la Commission européenne, les sociétés qui bénéficient d’un plan de reprise deviennent également éligibles.

Par ailleurs, certaines sociétés civiles immobilières, exclues jusqu’alors du dispositif, pourront aussi formuler des demandes. Les entreprises s’occupant des monuments historiques, ou des sociétés de construction-vente ainsi que certaines sociétés civiles de placements ayant un statut de personne morale sont concernées. Autre précision de l’arrêté, les organismes d’investissement de type OPPCI (Organisme de placement collectif en immobilier réservé aux professionnels) pourront également solliciter l’aide de l’État. Ces derniers se retrouvent fragilisés après avoir accordé des reports de loyers ces dernières semaines en raison du confinement ».

Le gouvernement vient donc d’étendre le dispositif, et c’est là aussi une bonne chose.

C’est ce qu’il faut faire.

En sauvant le maximum d’entreprises, on sauve le maximum d’emplois, et donc de création de richesses collectives.

Le soutien à l’économie est réel et convenablement géré, rien à voir avec ce qu’il se passe au ministère de la santé.

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr

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