Comme nous l’apprend le magazine Marianne, “de passage en France, le Premier ministre grec Alexis Tsipras n’a pas hésité à critiquer le projet de Loi Travail, en citant l’exemple de son pays, qui a subi près de neuf plans d’austérité depuis 2009.

Aujourd’hui la Grèce, demain la France ? C’est en substance ce qu’est venu dire le Premier ministre grec Alexis Tsipras, vendredi 11 mars, à la veille d’une réunion des dirigeants socialistes européens organisée par François Hollande. Il était accompagné du numéro 1 du Parti communiste, le sénateur Pierre Laurent, et des eurodéputés de gauche d’autres pays européens. “À chaque fois qu’on a instauré ce genre de politique de flexibilité, les résultats ont été catastrophiques”, a-t-il prévenu, ironisant sur les effets de ces mesures économiques : “En aucun cas, cela ne renforce la compétitivité de nos économies. Sinon, le Bangladesh aurait la meilleure économie du monde !”

La compétitivité, c’est un principe relatif !!

Vous pouvez vous rouler par terre en disant “mais il faut être compétitif” en vous tapant autant que vous voulez sur le ventre, la réalité économique dans un monde ouvert est la suivante : si vous gagnez 10 de compétitivité et que le voisin gagne 100, alors votre compétitivité s’est dégradée de 90…

En clair, tous vos efforts ne serviront jamais à rien et tous les économistes le savent très bien. Dans un monde ouvert, c’est la course au moins-disant fiscal et social (d’où l’intérêt de la mondialisation pour les grandes multinationales).

Au bout du compte, nous serons tous perdants.

Alors que faire ? Mettre fin à la concurrence faussée, tout simplement, et c’est exactement à cela que servent les barrières et les protections douanières. Elles peuvent être au niveau européen ou national et la majorité des pays du mode dispose de systèmes de protection pour justement lutter contre les disparités absurdes.

Charles SANNAT

Source Marianne ici

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