Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Et si l’inflation disparaissait aussi vite qu’elle est arrivée ou presque ?
Et si nous reprenions notre vie d’avant sans restriction sanitaire et sans inflation ?
Et si, finalement, ce n’était qu’un mauvais moment à passer ?
Doit-on exclure cette hypothèse de nos réflexions ?
Bien évidemment non !
Au contraire, il faut l’étudier.
Pour savoir si l’inflation est durable il faut comprendre pourquoi elle est là !
Je vous l’ai déjà dit à maintes reprises.
Il y a le fait que la pandémie a désorganisé aussi bien les capacités de production que logistique et que donc c’est le bazar partout. Mais finalement avec un peu de temps et le retour à la vie d’avant tout ceci devrait rapidement rentrer en ordre.
C’est sur ce raisonnement que se basait l’affirmation des banques centrales, la FED comme la BCE, que l’inflation ne serait que “temporaire et transitoire”.
Nous autres Français, savons que dès que l’on nous parle de temporaire, en général cela dure très longtemps !
Le problème nous le voyons c’est qu’à ces facteurs purement temporaires, on les appelle “conjoncturels” en économie, nous voyons de nouveaux facteurs nettement plus permanents que l’on appelle “structurels” en économie !
Notamment le fait que la mondialisation n’est plus aussi déflationniste qu’avant. La Chine veut sa part du gâteau, elle veut faire payer le coût environnemental de ses productions, elle veut un nouveau partage de la valeur ajoutée mondiale, et cette demande est sommes toutes aussi compréhensible que légitime aussi bien d’un point de vue économique, social, que moral.
Autre élément, toujours en provenance de l’Asie au sens large, nous avons presque 3 milliards de nouveaux consommateurs solvables qui ont émergé ces dernières années. La présence du consommateur chinois de la classe moyenne et dans une autre mesure des Indiens pèse désormais considérablement sur la demande mondiale.
Ils veulent consommer, ils sont solvables. Ils peuvent acheter et se retrouvent en concurrence avec les 329 millions d’Américains et les 447 millions d’Européens qui avaient l’habitude d’être seuls sur le marché international de “tout”. Nous n’arrivons même pas à 800 millions d’habitants là où l’Inde et la Chine nous alignent 3 milliards ! Si même seulement 20 % sont solvables comme les occidentaux alors cela double le nombre de consommateurs solvables sur la planète et des tensions apparaissent à de multiples niveaux.
Ces tensions semblent donc profondément structurelles, profondément durables et il y a peu de chance que les pays émergeants qui ont émergé aient envie de couler.
Un nouveau partage des ressources.
L’inflation à laquelle nous sommes confrontés est en réalité l’expression du phénomène à l’œuvre actuellement et qui est la modification des équilibres qui prévalaient jusqu’à présent dans le partage des ressources.
Le monde n’est pas invariant.
Le monde n’est pas permanent.
Le monde change tout le temps.
Nous vivons avec un monde de retard où nous étions seuls. Nous devons désormais apprendre à partager.
Pour savoir qui peut avoir de quoi quand il n’y a pas assez de tout pour tout le monde au même moment, on regarde qui peut payer le plus !
L’ajustement se fait par le prix.
C’est à mon sens la véritable raison pour laquelle nous sommes face à une inflation importante.
Il ne faut pas exclure que l’inflation se calme, mais elle ne se calmera que suite à une crise importante (économique, financière ou sanitaire), mais il est peu probable qu’elle disparaisse naturellement. Une croissance un peu soutenue économiquement est insoutenable en termes de disponibilité de ressources naturelles ou d’énergie.
Mon scénario centrale est donc la poursuite d’une inflation relativement forte et durable située entre 3 et 7 % de manière chronique.
Si vos salaires ne montent pas, alors en quelques années votre pouvoir d’achat sera laminé.
Augmenter vos revenus deviendra vite une obligation et pas seulement une option.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Augmenter ses revenus …ou diminuer ses dépenses et son mode de vie consumériste.
c’est une des raisons mais la principale est l’inflation elle même c.a.d. la création de monnaies fiduciaires sans contre partie de richesses créées
Bonjour Charles,
Notre pouvoir d’achat est laminé, certes.
Et si nous arrêtions de con-sommer, d’acheter des e-truc et e-bidules qui viennent de Chine ?
Ne pensez-vous pas Charles, qu’il serait temps d’arrêter cette transition escrologiste, qui nous ordonne par exemple de mettre à la poubelle des vieilles bagnoles qui roulent encore pour acheter des e-bagnoles made-in-ailleurs ?
Ajoutez a cela la concentration des richesses, la perte de libertés et vous avez un cocktail social explosif.
La grève chez Vuitton et Dassault aviation montrent le chemin. C’est quand le gâteau est trop petit que l’on arrête de faire des parts.
Pour supprimer l inflation, supprimons l argent !
Il ne reste alors que de l échange et de la coopération entre les humains.
Ça marche avec l argent, pas de raison que cela ne marche pas sans ?
Puisque tout au final, n est que création d humains, sauf la Création en elle même.
En Asie, il y a longtemps qu’ils ont compris : on peut se changer soi-même (même si cela exige beaucoup de volonté) mais on ne peut pas changer le monde. C’est à dire que les changements volontaristes, à marche forcée, sont le plus souvent générateurs de destructuration, de troubles, de catastrophes économiques et sociales. Le monde est changeant de lui-même, par la force des choses. Les politiciens qui veulent imposer leurs lubies, qui veulent tout régenter et refaire le monde ne sont que des destructeurs, des prédateurs, des démoniaques. La sagesse est de discerner les mouvements de fonds et de les accompagner en douceur : si la conduite n’est pas la bonne, les dégâts seront toutefois moindres et réparables. Dans la vie, tout se paie, il faut sans cesse garder à l’esprit la facture à payer. C’est cela la responsabilité première.
En 1986 j’a acheté ma maison à 12,5 % de mémoire + assurance. L’inflation était le règle et je n’en suis pas mort. Cependant j’étais dans “la vie active” donc avec une action sur mes revenus avant impôts . Retraité à présent, je ne suis maître de rien en matière de revenus, sauf pour la Bourse et cette position est fortement plus douloureuse.
Bonjour Charles,
suggestion de sujet : l’inflation un impôt déguisé…
Poser la question “Pour savoir si l’inflation est durable il faut comprendre pourquoi elle est là !”
sans même noter que m2 aux USA a augmenté de 42% en 24 mois . hou hou hou.
Charles vous êtes décevant.
“La chine veut sa part de gâteau…. demande légitime aussi bien d’un point de vue économique,social, que moral”.
Moral ? Non !
Ne fais pas au autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. . . ou qu’on te fit ; ce serait alors de la vengeance.
Moral ? Non !
Depuis le XIXe, les occidentaux et particulièrement les anglais, ont montré le mauvais exemple. Nous ne nous sommes pas préoccupé de l’environnemental, nous n’avons pas pensé “ressources de la planète”.
Nous avons le résultat maintenant. C’était, et ça continue, UNE GROSSE CONNERIE.
Moral de penser que la chine, le monde asiatique en général et l’afrique nous emboîtent le pas dans la même grosse CONNERIE ? . . Et en rajoutent une couche pour accélérer l’usure de la planète et la disparition de l’humanité ?
Les chinois et autres à venir sont aussi cupides que les occidentaux.
En conclusion, et pour reprendre Sitting Bull
(ou Geronimo ?) ces Américains de Souche, :
” quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement, vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas”.
Et de façon générale, ces amérindiens préconisaient “de ne prélever à la Terre que ce dont nous avions besoin”, le reste, sous-entendu, n’est que connerie.
En même temps qu’elle est la valeur ajoutée d’un pays comme la France qui ne produit plus grand chose, mis à part des partis politiques ou des gestionnaires de pénuries ?
D’abord l’inflation était déjà là avant la plandémie, n’oubliez pas la crise des gilets jaunes qui est une perte sèche de pouvoir d’achat de la classe moyenne et des pauvres en France.
Ensuite, l’Insee ment tel un arracheur de dents car la vraie inflation est de 18% au moins sur un an et non pas 3% comme il le prétend. Alors votre fourchette d’inflation de 3 à 7% me fait sourire: soyons sérieux car quand je fais mes courses a supermarché ou au marché local, je dois payer beaucoup plus cher les denrées alimentaires.
Merci Charles, n’avez-vous pas dit que c’était plutôt les monnaies qui se dépréciaient ? Entre avantage compétitif d’une monnaie moins forte pour exporter et celle d’une monnaie forte pour acheter à l’extérieur ce dont l’économie à besoin, et juger de l’opportunité de créer des emplois pour produire et les réelles capacités pour être en mesure de produire, nous allons vivre des moments étranges et pathétiques dans les “économies des blocs” géostratégiques, car sans un accord planétaire sur la politique des taux d’intérêts, cela va vite être le grand cirque ! Les grandes masses de consommateurs dit “solvables” n’empêcheront pas de profondes et béantes disparités. Nous avions des Pays ou des zones ou l’inflation était rocambolesque, à plusieurs chiffres, j’ai bien peur que l’Occident soit maintenant confronté à son tour, à de telles singularités, qui ne traduisent pas un manque d’énergies au plan mondial ou de capacités logistiques, car jamais les capacités gazières à court et moyen terme n’ont été aussi importantes ou seront en capacité de le devenir. L’Occident est en perdition totale face aux nouvelles règles du jeu menées par une Chine dominatrice. Les meilleurs signes d’infériorité acquise, sont justement les conflits en “préparation” par nos pères fouettards de l’Otan : Ukraine, Iran, Kazakhstan, Taïwan etc… Ils ont tous à voir de près et de loin, d’une part avec le GAZ et d’autre part, les nouvelles routes de la soie qui traceront les axes de développement futur. C’est donc l’inflation d’insécurité mondiale qu’il faut craindre, car ce climat général n’est ni favorable aux investissements, ni au travail, ni à la paix sociale souvent instrumentalisée, comme ces grandes causes dites, humanitaires, minoritaires, nucléaires ou de “carbone-air” défendues sous faux pavillons. En France, ils vont nous dépeindre cette ‘green inflation” de toutes les couleurs comme pour le Covid-19 afin de détourner notre attention des principaux et de l’essentiel, alors que pour le prix global des Tests Covid partis en fumée, soit plus de 10 Milliards, nous avions une centrale nucléaire toute neuve pour des décennies ou combien de mini-réacteurs nucléaires ? C’est autant d’emplois, de production, d’indépendance et de richesse qui disparaissent, accroissent la dette à porter, de revenus qui n’augmenteront pas. A défaut les gens y gagnent en temps et capacités de s’informer, d’interagir entre eux, de se cultiver et de se former, tout ce que les confinements et les distanciations ont bien tenté d’éradiquer, car le partage des ressources intellectuelles entraînerait de facto, la faillite de tous les modes de gouvernance actuels. Les frontières de l’esprit ont toujours été franchissables.
Bonjour,
Je pense que vouloir une inflation à 0 est une utopie , et la politique économique calquée sur le modèle Milton Friedman a ses limites et sans prévisions sérieuses mène vers l’échec. Aujourd’hui ces limites sont atteintes et les dérapages apparaissent.
Aurions nous un changement de paradigme ? Excès de production, vieillissement, robotisation, chômage, déflation, versus hausse de la demande des pays émergeants, appauvrissement des ressources, tensions sur l’offre, inflation… Quand est-il ?
vous parlez de la hausse des prix.
l’inflation est due à la perte de valeur de la monnaie : or celle-ci est durable et due à la politique d’émission de la monnaie par la BCE pour secourir les Etats nécessiteux.
weingarten et breizh mettent le doigt sur la plaie : la création monétaire (qui a notamment enrichi Pfizer au détriment des citoyens).
Charles, vite, une solution pour augmenter ma retraite !!!!!!!!!!!!!!!!…..
Quand il y a du boulot on bosse et negocie évoluer, quand c’est le chômage, on se restreint et assèche son epargne.
Mais pour les marchands de l’indispensable, manger se transporter se soigner s’hydrater , se loger
C’est openbar, profits à tous les étages teintés de filouterie, mais ma brave dame, c’est la liberté sauce western sur fond d’eradiquation des gênants
Il est d’usage ces temps-ci de confondre inflation et conséquences de l’inflation. Les conséquences, c’est la hausse des prix. Mais la définition de l’inflation sur les vieux dikos est : accroissement excessif des instruments de paiement. Simple.
« nous avons presque 3 milliards de nouveaux consommateurs solvables qui ont émergé ces dernières années ». Donc, pour réduire l’inflation, il faut réduire la demande, donc le nombre de consommateurs, donc le nombre d’habitants sur la planète. Je crois que c’est en cours…
Je crois l’inflation multifactorielle : due au moins à la hausse de la demande des pays “émargeants” et les effets de la planche à billets. Dans certains domaines comme l’automobile, la désormais quasi-absence de “vraies” et surtout jolies voitures comme on en faisait, fait augmenter sérieusement le prix des anciennes en bon état….Il y a aussi cette transition énergétique/écologique/idéologique qui interdit tout et surtout d’être heureux qui fait augmenter le prix de ce qui était bien, beau, de bon-sens, et/ou fiable, etc….. Les patrons ne veulent pas augmenter les salaires ou bien moins que l’inflation et c’est là que notre manière de vivre ne sera pas durable: quand à la campagne on peut faire mieux avec moins (avoir un jardin, faire plus à vélo, se débrouiller), dans les grandes villes et régions urbaines aseptisées, sous-perfusion et très chères ça va vite s’enflammer …. Elles 100 balles de Macron n’y changeront rien vue la perte de pouvoir d’achat dont les français pensent que c’est la première des choses à régler (sondages…).
Au delà de ce constat, l’énergie nécessaire à se chauffer, manger, s’éclairer….augmente et augmentera pour trier les gens, soumettre, esclavigiser et détruire les peuples trop nombreux aux yeux des élites, ça a commencé et c’est que le début, oui préparez vous, ça a tanguer dur ces années à venir, le covid était une mise en place sous couvert d’une pseudo crise sanitaire, mise en bouche, du plat principal servi imminemment…. A bon entendeur…..
Cachez-vous au creux du rocher, le précipice est devant vous, il vous attends. aller simple gratuit.
Sans un retour à un étalon or ,toutes les monnaies sont destinées à voir leur valeur tomber à zéro pour toutes les raisons évoquées plus haut ,planche à billets ,inflation réelle sous-estimée (volontairement ) par les organismes officiels liés aux états (Insee chez nous) ,pays émergents avec une classe moyenne avide de consommation ,économie verte qui se traduit dans les faits en taxes supplémentaires et normes punitives et pandémie qui ne fait qu’aggraver les pénuries donc l’augmentation des prix des matières premières et produits qui ne se fabriquent plus chez nous .Les crypto-monnaies ne sont en celà qu’une tentative de passer à un nouvel étalon d’échange .
Hé oui, les poveres d’hier, sont devenu des consomateurs et cela est bien.
Chaque humain est respectable et il doit recevoir la même considération.
Nos les riches par l’exploitation des resources des pauvres et des colonisés, nous devons maintenant partager et cela de plus en plus.