Au cours d’une interview publiée le dimanche 15 juillet, le président américain Donald Trump a désigné l’Union européenne comme le principal ennemi des États-Unis

Rien que cela.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision CBS News, Donald Trump a qualifié l’Union européenne d’ennemi des États-Unis. Un extrait a été publié sur le compte Twitter de l’émission « Face the Nation ».

« Je pense que l’Union européenne est notre adversaire, compte tenu de comment elle agit à notre égard dans le domaine commercial », a-t-il déclaré.

« La Russie est un adversaire dans certains aspects. La Chine est un adversaire économique. Sans aucun doute, ils [les Européens, ndlr] sont des adversaires », a-t-il ajouté.

Le président François Mitterrand disait déjà que nous étions en guerre contre les États-Unis, une guerre sans mort, mais une guerre à mort… Voilà ce qu’il disait très précisément:

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

Une réalité que nos dirigeants ne veulent pas voir, refuse de voir.

Mais si, mais si, on est copain hein, dis, allez Donald, on est copain…

Le pathétique message de « notre » président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a réagi à cette déclaration de M. Trump et lui a reproché de diffuser de « fausses nouvelles ».

« L’Amérique et l’UE sont les meilleures amies. Celui qui dit que nous sommes des ennemis diffuse de fausses nouvelles », a-t-il écrit sur son Twitter.

Voilà, « fake news » et toc de tic de ranana !

Oui Trump a déclaré la guerre à l’Europe

Trump n’a jamais été mon « copain ». Il a toujours été et sera toujours le président des États-Unis et, à ce titre, le président Trump a mis en place une stratégie pour assurer la toute-puissance américaine (j’ai consacré tout un dossier spécial de 50 pages à ce sujet au mois de juin qui décrypte cette stratégie trumpienne et ses conséquences pour nous, européens, vous pouvez en savoir plus ici).

Et nous, les Européens, que répondons-nous aux Américains ?

Nous envoyons Tusk dire « si, si on est encore copain ».

Nous n’avons jamais été amis avec les États-Unis, nous sommes sous la domination de l’Empire, et le dominé n’est jamais l’ami du dominant, il le supporte parce qu’il n’a pas le choix.

Face à cette nouvelle stratégie américaine qui déploie ses ailes sous nos yeux, nous n’opposons rien.

De notre côté, c’est le vide politique intersidéral.

Et c’est très inquiétant.

Charles SANNAT

Source Valeurs Actuelles ici

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