C’est une étude assez complète de Rexecode intitulée “Les indicateurs de compétitivité de la France reculent nettement en 2020” que je vous invite à lire.
Ce n’est pas franchement une bonne nouvelle.
Vous avez le lien à la fin pour aller télécharger sur le site de Rexecode l’étude complète en PDF.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
“Après un début de stabilisation entre 2017 et 2019, les indicateurs de compétitivité de la France, tels que la balance commerciale ou ses parts de marchés à l’exportation en zone euro, se sont fortement dégradés en 2020. Comme tous les pays européens, la France a été touchée par la crise de la Covid qui a bouleversé les équilibres économiques, mais sa compétitivité en a davantage souffert. Un écart que n’expliquent ni la comparaison des prix à l’exportation, ni la spécialisation industrielle ou la dureté des restrictions sanitaires.
Part des exportations dans les exportations totales de la zone euro variation en 2020 par rapport à 2019
En 2020, les indicateurs de la compétitivité à l’exportation
ont davantage reculé en France que chez ses partenaires européens
La crise de la Covid a à la fois contraint l’offre de biens et de services et limité drastiquement certaines dépenses de consommation. Comme tous les pays européens, la France a été touchée par ces bouleversements, mais sa compétitivité en a davantage souffert.
• Le déficit de la balance commerciale s’est creusé de plus de 7 Mds€ en 2020, atteignant -65 Mds€. L’excédent du solde de la balance des services s’est réduit de 13,5 Mds€, pour s‘établir à près de 8 Mds€.
• Les exportations françaises de biens et services se sont contractées plus fortement que celles de l’ensemble zone euro (-19,3% contre -13,2%).
• La part de la France dans les exportations de la zone euro a baissé de 1 point entre 2019 et 2020 pour atteindre son plus bas niveau (13,5 %) depuis vingt ans. Cette baisse représente une perte d’exportations de 46 Mds€.
• La chute est particulièrement forte pour les biens (-1,2 point), la part française passant à 12,7%, alors que les parts de marché de ses principaux concurrents européens (Allemagne, Espagne, Italie) dans les exportations de la zone euro sont restées quasi-stables.
Ce recul de la France ne s’explique
ni par sa spécialisation industrielle, ni par le poids des contraintes sanitaires
• Pourtant la compétitivité-prix des exportations françaises ne s’est pas dégradée, les prix à l’exportation français n’ayant pas moins diminué que ceux des autres pays européens.
• La chute des exportations aéronautiques et des recettes touristiques a fortement contribué à la dégradation des échanges extérieurs mais (1) les parts de marché de la France dans ses domaines de spécialisation ont davantage reculé que celles de ses principaux concurrents européens, (2) les pertes concernent la quasi-totalité des produits. La spécialisation industrielle et les avantages comparatifs de la France n’expliquent donc pas l’ampleur du recul de ses parts de marché en zone euro.
• L’effet de structure des exportations françaises, mesuré en appliquant les reculs des exportations françaises par produits à la structure d’exportation des autres pays (Allemagne, Italie, Espagne), s’avère mineur.
• Les contraintes sur le secteur productif ont été fortes en France mais pas dans des proportions qui puissent justifier le recul constaté. En moyenne sur l’année, la France ne semble pas avoir durci davantage les mesures sanitaires qu’en Espagne ou en Italie, pays qui n’ont pas perdu de parts de marché à l’exportation de leurs biens.
La compétitivité française doit rester un point d’attention pour la politique économique
La performance à l’exportation de l’appareil productif français semblent avoir plutôt souffert d’une fragilité générale et il est pour l’heure difficile de déterminer si cette rechute sera temporaire. Mais les évolutions des parts de marché et de la base industrielle sont historiquement conjointes et l’année 2020 ne déroge pas à la règle: de manière plus atténuée que pour les parts de marché, la part de l’industrie française dans la valeur ajoutée industrielle de l’ensemble de la zone euro rechute à 14,1%, soit un plus bas historique”.
Source Rexecode ici
Bonjour
Toutes les ‘cotisations’ bienfaitrices impôts redistributifs et taxes pour notre bien se retrouvent dans les prix sinon les entreprises vendraient à perte et c’est interdit. Il est tant que les franchouillards comprennent.
Un effondrement est toujours lent au départ puis s’accélère sans cesse. L’image, c’est la rupture du barrage, fissures, éclats, brèches puis écroulements. Cette crise fera 600 milliards de pertes globales. Mais la propagande de la grosse presse nous dit que la productivité des français au télétravail a augmenté de 22%. Comme dirait Charles : Ha, Ha, Ha, Ha !!!!!
La ruine est plus facile que la croissance. Imaginons que nous changeons de 1/mille chaque jour, dans un sens ou dans l’autre :
1,001^365 = 1,44 soit 44% de croissance en une année
0,999^365 = 0,69 soit 31% de baisse en une année
Faire un tout petit plus chaque jour donne de grands résultats.
Se laisser aller un tout petit peu chaque jour engendre une déchéance rapide et sûre.
ça veut dire quoi le mot “compétitivité” dans une économie mondialisée, dans un monde sans frontières, dans un pays champion du monde des impôts et des taxes en tous genre ?
Ben quand on lit ce graphique brut de pomme on ne voit rien d’autre que le sempiternel avantage de l’UE pour les teutons !
Donc nos 3 cigales sont en négatif, mais vu le handicap, on pourrait dire que c’est pas si pire!
À noter que le juge Rexecode ne mentionne pas :
– la Grèce (faut croire que ce pays n’existe plus)
– les pays de l’est des 27, pré-carré teuton, en fait prussien et ça fait donc un bail !
– la mittel-europe non teutonne et ça colle pas non plus comme sur des roulettes.