Voici le dernier bulletin d’analyse d’Oxford Economics.

“Certains signes indiquent que certains des facteurs liés à la pandémie qui ont poussé l’inflation à la hausse commencent peut-être à s’atténuer. Mais l’affaiblissement des forces inflationnistes sera probablement progressif et nous ne pensons pas qu’il modérera l’attitude des banques centrales de sitôt.

Avant la vague Omicron, nous avons observé quelques signes timides indiquant que les pressions sur l’offre commençaient à s’atténuer, notamment le volume croissant de semi-conducteurs destinés à l’industrie automobile. Et bien que la vague de cas Covid de janvier ait perturbé les affaires, elle ne semble pas avoir exacerbé de manière significative les goulots d’étranglement. Notre enquête auprès des clients montre maintenant qu’une faible majorité des répondants pensent que le pire est passé.

Entre-temps, les quelques restrictions supplémentaires à la mobilité ajoutées en réponse à Omicron et la baisse des taux de maladie grave suggèrent que le monde commence à vivre avec le Covid en tant que maladie endémique. Cela pourrait persuader les ménages de réorienter leurs dépenses des biens vers les services et ramener l’inflation des biens à des taux plus normaux.

Toutefois, il est peu probable que la résorption des goulets d’étranglement et le retour aux habitudes de dépenses antérieures à la pandémie soient des processus rapides, de sorte que la pression à la hausse sur l’inflation ne s’atténuera que progressivement. De plus, elle pourrait être écrasée par d’autres évolutions de prix, comme la hausse des prix du pétrole.

Le tableau général qui ressort des dernières données sur l’inflation est remarquablement similaire à celui de la seconde moitié de l’année dernière. Les mesures de l’inflation globale continuent d’être plus élevées que ce qui avait été largement anticipé. Et si la hausse des prix du pétrole et du gaz a contribué à l’accélération des taux d’inflation globale, elle n’explique pas tout. Les taux d’inflation de base restent anormalement élevés et, dans certaines économies avancées, ils continuent à augmenter”.

Vous remarquerez l’avant dernière phrase :

“Et si la hausse des prix du pétrole et du gaz a contribué à l’accélération des taux d’inflation globale, elle n’explique pas tout”.

Vous remarquerez aussi la dernière :

Les taux d’inflation de base restent anormalement élevés et, dans certaines économies avancées, ils continuent à augmenter.

Enfin vous remarquerez que l’analyse s’arrête là.

Aucune explication ou même tentative d’explication pour essayer de fournir une raison à cette hausse de l’inflation en dehors de l’énergie qui “n’explique pas tout” !

Tous les “grands économistes” ou les grandes “institutions” semblent avoir beaucoup de difficultés à expliquer les causes de l’inflation actuelle.

C’est étrange tout de même.

Charles SANNAT

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