Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Mes chers et fidèles lecteurs,

Aujourd’hui, c’est le réveillon. Je vous souhaite de très belles fêtes de Noël. Qu’elles vous soient heureuses et douces. J’ai une pensée particulière pour tous ceux qui ont été blessés dans le mouvement des gilets jaunes et pour les familles des 10 personnes qui ont perdu un être cher.

Préserver la vie est une nécessité.

Je voulais adapter, pour la circonstance, ce petit texte qui n’est pas de moi sur les crèches de Noël, mais dans lequel je me reconnais entièrement, car une belle croyance ne peut être que positive.

« La crèche c’est aussi l’histoire d’une famille qui, faute de droit opposable au logement, est venue se réfugier dans une étable. C’est un signe d’espoir pour tous les sans-logements. La crèche c’est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C’est un signe d’espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen-Orient. La crèche c’est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez-vous beaucoup d’agriculteurs qui rigolent en cette période de crise ? La crèche c’est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l’homme. Enfin, la crèche, c’est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2017 et qu’il a rejoint la Commission européenne ! »

À propos d’âne… Le commissaire européen allemand veut sanctionner la France pour son budget.

D’après cet article du très sérieux site Euractiv.fr, « Günther Oettinger s’inquiète sérieusement du déficit français et réclame l’ouverture d’une procédure contre la France ».

Günther Oettinger, le commissaire au budget, appelle au déclenchement d’une procédure pour déficit excessif à l’encontre de la France. Dans une interview au journal allemand FOCUS, il considère les récents ajustements du budget français « particulièrement problématiques ».

Pour le commissaire allemand, « ces ajustements ne sont pas «des cadeaux de Noël ponctuels, mais des dépenses structurellement durables, il y en a qui s’étendront après 2020». Une situation qui pourrait déraper donc, et le passif récent de la France ne l’incite pas à la clémence : «Le pays viole pour la onzième année consécutive les règles de la dette, à l’exception de 2017», s’alarme-t-il ».

Moscovici le Français tente de calmer la grogne allemande…

De son côté, Pierre Moscovici, le commissaire français, estime que ce déficit de 3,2 % est « acceptable » et « limité », bien que le chiffre soit « déjà élevé ». Il rappelle qu’il n’y avait pas de procédure à enclencher pour un dépassement temporaire, « dès lors qu’il est exceptionnel et limité ».

Les discussions sont suffisantes, pour l’instant…

Mais en Allemagne, nos « amis » ne sont pas très « amicaux » !

« Mais la musique est très différente côté commissaire allemand. «Je ne suis absolument pas d’accord avec mon collègue. On ne peut pas absoudre la France aussi aisément», a tonné l’ex-leader de la CDU. Il accuse même le pays de ne pas avoir su profiter des six dernières années de croissance pour réduire sa dette : «La dette est comme en 2013, à 95 % du PIB», regrette-t-il. »

D’ailleurs, la Commission européenne ne peut politiquement permettre de s’offrir une différence de traitement entre Italie et France…

Alors, il y aurait bien la solution qui consiste à laisser « filer » aussi bien pour l’Italie que pour la France, mais l’Allemagne ne conçoit l’euro et les institutions européennes que comme un outil d’expression de sa puissance et de sa domination en Europe.

Les « Allemands » ne sont pas si gentils que cela.

Ils privilégient les intérêts allemands, et l’euro arrange sacrément l’Allemagne et pénalise globalement tout le reste des pays de la zone euro en dehors des Pays-Bas et de l’Autriche.

L’Allemagne ne veut pas sortir de l’euro, qui est une arme redoutable à son service.
L’Allemagne ne veut pas du grand saut fédéral pour rendre l’euro fonctionnel techniquement.
L’Allemagne ne veut pas non plus d’une union de transfert qui permettrait de rétablir les équilibres financiers intraeuropéens.

Enfin, l’Allemagne, alors que la France tangue pour le moins dangereusement, n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu en demandant une procédure pour déficit excessif, alors que l’Allemagne devrait favoriser la stabilité politique de son plus grand voisin et partenaire dont l’effondrement politique et social ne devrait pas être son objectif.

Le fond du sujet c’est que l’Allemagne veut soumettre ses partenaires à sa vision économique et à sa domination, ou que ses partenaires partent de l’euro. L’Allemagne veut garder l’euro pour elle et laisser le soin aux mauvais élèves de quitter la monnaie unique.

L’Allemagne ne veut pas aider Macron, mais lui enfoncer la tête sous l’eau…

Macron est coincé entre les gilets jaunes furieux, avec un mouvement encore très vivace malgré les fêtes, et des partenaires allemands un tantinet psychorigides.

Un véritable ami, lorsque vous prenez l’eau de toute part et que vous risquez de vous noyer, vous tend la main.

En l’espèce, le commissaire allemand appuie sans délicatesse sur la tête du président français pour lui faire boire la tasse, voire plus.

Étrange conception de l’amitié franco-allemande qu’il convient de pointer du doigt.

Les choses, en 2019, vont donc devenir véritablement très compliquées aussi bien politiquement qu’économiquement. Enfin, comme je vous en ai parlé à plusieurs reprises, nous sommes vraisemblablement rentrés dans un grand marché baissier côté Bourse, et le krach, pour le moment « rampant », risque de devenir plus critique dans les prochains jours/semaines avec le shutdown provoqué par Trump.

Alors je vous souhaite un très joyeux Noël, et un beau réveillon. Profitez bien de vos proches, passez le moment le plus doux possible et reprenez beaucoup de forces, l’année 2019 sera sans doute compliquée.

Pour le reste, je vous préviendrai de la parution de la lettre Stratégies du mois de décembre qui sera consacrée aux idées de création d’entreprise et à la manière de vous en sortir quand il ne vous reste plus que 500 euros en poche !! Mon petit doigt me dit que cela pourrait devenir d’actualité pour un trop grand nombre de gueux que nous sommes. Pour vous abonner, ou pour offrir un abonnement c’est ici.

D’ici là, un très bon, un très joyeux Noel à tous, et l’on se retrouve début janvier sauf si l’actualité l’exige.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source Euractiv.fr ici

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